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Nucléaire: Electrabel va recourir à des moteurs à réaction pour éviter une pénurie

Afin d’éviter une pénurie d’électricité cet hiver, Engie Electrabel peut également faire appel à ses « turbojets », d’anciens moteurs d’avion, rapporte jeudi la VRT.

Engie Electrabel avait promis fin septembre à la ministre de l’Energie, Marie Christine Marghem, 750 MW supplémentaires pour compenser l’indisponibilité de certains réacteurs nucléaires. Depuis lors, 1.143 MW ont été trouvés, selon la VRT.

Une grande partie (540 MW) provient de la contribution volontaire de grands clients industriels, de la centrale au gaz de Vilvorde et de deux turbines au gaz de la centrale de Langerlo. En outre, le producteur d’énergie compte ci et là sur plusieurs générateurs d’urgence au diesel ou au gaz et, donc aussi, sur les turbojets.

Engie Electrabel dispose encore de neuf de ces turbojets, dont chaque exemplaire peut fournir rapidement 17 MW d’électricité supplémentaire, ce qui représente environ huit éoliennes normales.

Sur son site internet, Engie Electrabel explique que ces installations servent « d’unités de pointe et de secours pour couvrir des pics de consommation inattendus et démarrer en cas de panne soudaine d’autres unités de production. Elles fonctionnent comme un moteur d’avion à réaction et se composent d’un compresseur, d’une chambre de combustion et d’une turbine. »

Mais ces turbojets ont un coût d’utilisation élevé, leur rendement est limité et ils polluent davantage. « Vous pouvez plus ou moins dire que les turbojets consommeront quatre fois plus que les centrales modernes qui fonctionnent aux combustibles fossiles », souligne le professeur Johan Driesen, de la KU Leuven.

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