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Nouvelle polémique autour du droit à l’avortement

Le Mouvement des Jeunes Socialistes critique fortement le Conseil de la Jeunesse, organe représentatifs des jeunes de la Fédération Wallonie et de Bruxelles, qui refuse de considérer l’avortement comme un droit humain.

La polémique a éclaté entre le Conseil de la Jeunesse francophone et le Mouvement des Jeunes Socialiste (MJS) à l’égard de l’avortement. L’origine de la discorde vient du débat au sein du Conseil de la Jeunesse sur l’interruption volontaire de grossesse.

Le Conseil de la Jeunesse considère l’avortement comme « un acquis social qui ne doit absolument pas être remis en cause ». Mais une partie des représentants des jeunes souligne également « qu’il ne s’agit pas d’un droit humain fondamental parce qu’il implique une décision concernant ce qui pourrait devenir un autre être humain ».

C’est exactement à cause de cette dernière affirmation, considérée comme contradictoire, que les jeunes socialistes protestent . »Nous pensons que les jeunes Belges sont beaucoup plus progressistes que leurs représentants au sein du Conseil », affirme David Cordonnier, Président du MJS. « Le problème n’est pas au sein de la société belge, mais plutôt à l’intérieur du Conseil de la Jeunesse », explique-t-il.

De leur côté, les socialistes accusent le Conseil de la Jeunesse de prendre à nouveau une position timorée par rapport à un droit humain consacré par de nombreux textes internationaux et par la Loi belge.

Le Conseil de la Jeunesse répond en parlant de polémique stérile. « Nous ne voulons pas nier ou mettre en discussion le droit à l’avortement. Tout simplement, on a remarqué que c’est un sujet difficile et qu’il faut le nuancer », se défend Alban Barthélemy, président du Conseil de la Jeunesse. « Je pense que derrière cette polémique, il y a plutôt une question politique dont le but est d’augmenter le poids des jeunes socialistes au sein du Conseil ».

Mais David Cordonnier insiste et va plus loin : « Les femmes ont le droit de faire ce qu’elles veulent de leur corps. Nous ne voulons pas d’un Conseil de la Jeunesse qui remette cela en cause, même subtilement. Il ne faut pas revenir aux sociétés machistes où la femme était considérée comme un outil de reproduction ».

Enfin, le MJS accuse le Conseil d’avoir invité l’association « Marche pour la vie », ouvertement contre l’IGV, à plaider sa cause. Ce que le Conseil de la Jeunesse réfute.

« Le MJS ne souhaite pas jeter l’opprobre sur l’institution du Conseil de la Jeunesse ni sur ses membres. Il se pose néanmoins la question de la représentativité de cet organe censé porter la voix de toute la jeunesse de Wallonie et de Bruxelles. Il faut lancer une grande réflexion sur la composition et le processus électoral du Conseil de la Jeunesse afin qu’il soit représentatif de tous les jeunes et de toutes les tendances », conclut le MJS.

Anna Maria Volpe

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