Le Premier ministre Charles Michel a répété vendredi espérer que le budget soit approuvé à la Chambre la semaine prochaine, tout en rappelant que la « balle n’était plus dans son camp, mais dans celui des groupes au parlement ».
« J’ai l’impression qu’il serait irresponsable que ceux qui ont travaillé à l’élaboration du budget ne l’approuvent pas par la suite », a-t-il déclaré vendredi à son arrivée à un sommet européen à Bruxelles.
Le budget doit être voté la semaine prochaine à la Chambre, mais son approbation ne semble plus garantie depuis que la N-VA a quitté l’attelage fédéral.
L’ex-ministre des Finances Johan Van Overtveldt, interrogé en radio vendredi matin, n’a d’ailleurs pas donné de précisions sur l’attitude qu’adoptera sa formation politique. « La question est de savoir si l’ensemble des engagements seront exécutés ou pas », a-t-il pointé, en estimant que le moment de vérité interviendrait mardi.
La moitié des pays qui sont à la table ont des gouvernements minoritaires
En vertu d’un motion déposée mercredi par l’opposition et soutenue par la N-VA, le Premier ministre a été invité à présenter une déclaration gouvernementale et à demander la confiance à la Chambre.
En ce qui concerne le budget, M. Michel a en tout cas souligné que son approbation était désormais de la responsabilité des partis. « La balle n’est plus dans mon camp », a-t-il insisté.
Le Premier ministre a par ailleurs affirmé avoir reçu jeudi beaucoup de soutien de ses homologues européens qui ont des expériences de gouvernement minoritaire. « La moitié des pays qui sont à la table (du Conseil européen, ndlr) ont des gouvernements minoritaires », a-t-il souligné.
« Ce n’est donc pas si exceptionnel, mais ce n’est pas dans les traditions en Belgique. C’est pourquoi j’ai aussi dit que cette situation ne durerait que quelques mois, mais c’est un débat pour le parlement belge », a-t-il conclu.
