Molenbeek interdit les rassemblements nocturnes après le jet de projectiles sur des pompiers

La bourgmestre de Molenbeek-Saint-Jean, Catherine Moureaux, a annoncé jeudi qu’elle interdisait les rassemblement de nuit dans le quartier où des pompiers ont essuyé des jets de projectiles la nuit passée.

Les faits se sont déroulés vers 01h15 sur l’avenir Mahatma Gandhi. Des individus ont lancé des projectiles en direction de pompiers occupés à éteindre un incendie de poubelle. Il n’y a pas eu de blessé mais un véhicule a été endommagé, a indiqué en fin de matinée le porte-parole des pompiers bruxellois, Walter Derieuw.

« On peut se demander si les pompiers n’ont pas été appelés expressément pour se faire agresser », a-t-il ajouté.

« Des pompiers caillassés c’est inacceptable. Je prends immédiatement un arrêté interdisant les rassemblements la nuit dans le quartier. Par ailleurs j’ai demandé qu’on recherche par tous les moyens à identifier les auteurs. Solidarité totale avec les pompiers », a-t-elle déclaré sur Twitter. « Il n’y a pas encore eu d’arrestation, mais on a déjà des suspects et le service de recherche de la police est en train d’analyser les choses que l’on a sur ces personnes », ajoute la bourgmestre.

https://twitter.com/catmoureaux/status/1298969589645279233Catherine Moureauxhttps://twitter.com/catmoureaux

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La bourgmestre Catherine Moureaux estimant que « cela ne peut pas rester sans réponse » a pris un arrêté. Celui-ci concerne l’avenue Mahatma Gandhi, une petite partie de la chaussée de Gand autour de la station de métro Osseghem et une rue connexe. Il interdit les rassemblements de plus de trois personnes de 22h00 à 06h00 du matin sur une période de 2 mois, qui pourra être prolongée si nécessaire.

La police va ainsi pouvoir contrôler qu’il n’y ait pas de rassemblements la nuit dans cette zone. Une approche répressive qui vient compléter un travail de proximité initié fin 2019.

« C’est un quartier compliqué sur lequel on travaille avec toutes nos équipes – la police, le service de prévention, le service de l’aide à la jeunesse, les services du logement social… – depuis plusieurs mois », explique Catherine Moureaux. « Beaucoup de jeunes ont déjà changé de chemin. Les choses avancent. Le travail va continuer ».

Ce sont des plaintes de riverains qui ont alerté la commune et qui l’ont ainsi amené à initier cet accompagnement. Des habitants ont fait valoir que des jeunes du quartier adoptaient des comportements violents envers des riverains plus âgés. Il a aussi été question de faits de racket et de trafic de stupéfiants dans le quartier.

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