Mercredi sanglant en Irak, avec 74 morts

(Belga) Différentes attaques à travers le pays ont fait 74 morts en Irak mercredi, faisant de cette journée la plus sanglante depuis plus de sept mois, selon un nouveau bilan obtenu jeudi auprès de sources médicales et sécuritaires. Ce bain de sang est intervenu alors que les responsables politiques cherchent depuis plusieurs semaines à constituer des alliances en vue de la formation d’un gouvernement.

Les attentats les plus graves ont eu lieu en fin de journée à Mossoul, dans le nord, où l’explosion de deux voitures piégées a tué 21 personnes, dont 14 membres des forces de l’ordre. A Bagdad, un attentat suicide à la voiture piégée a fait au moins 16 morts et une cinquantaine de blessés dans l’après-midi dans le quartier principalement chiite de Kazimiya, tandis que d’autres voitures piégées ont tué 20 personnes dans les quartiers d’Amin, Sadr City et Jihad. Aucun groupe n’a revendiqué pour le moment ces violences, mais des insurgés sunnites, dont des jihadistes de l’Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL), mènent régulièrement des attentats coordonnés à Bagdad et dans d’autres grandes villes, pour semer l’instabilité. D’autres attaques ont fait quatre morts dans la région de Bagdad, ainsi que dix autres dans les provinces septentrionales de Kirkouk, de Ninive –dont Mossoul est la capitale– et de Salaheddine. Dans le même temps, trois personnes ont été tuées dans un bombardement sur Fallouja, tenue par des insurgés depuis janvier. En moyenne, plus de 25 personnes par jour meurent dans des attaques en Irak, un niveau qui n’avait plus été atteint depuis cinq ans, quand le pays sortait à peine d’un conflit confessionnel sanglant après l’invasion américaine de 2003. Diplomates et experts estiment que les violences sont surtout alimentées par la colère de la minorité sunnite, qui s’estime marginalisée et maltraitée par les autorités dominées par les chiites. (Belga)

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