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Lutgen appelle à un « projet francophone fort »

Le président du cdH Benoît Lutgen a une nouvelle fois écrit à ses homologues du sud du pays afin qu’ils se mettent autour de la table pour définir leur « menu propre », à l’aune de l’annonce par la N-VA d’une nouvelle réflexion interne sur l’agenda communautaire qui passe par un approfondissement de la régionalisation du pays.

Il faut un « projet francophone fort » sur le plan économique, social, éducationnel, environnemental « sans attendre que quelqu’un éternue ou se mouche », a-t-il indiqué, par allusion au vice-Premier ministre MR Didier Reynders qui s’était étonné dimanche que l’opposition francophone de gauche s’emballe dans un « tsunami » chaque fois que le président de la N-VA « Bart De Wever éternue ».

Il faut un projet « solidaire » pour tous les francophones, « de Wallonie et de Bruxelles, de périphérie, à l’étranger », a souligné Benoît Lutgen à l’occasion de ses voeux à la presse. Plusieurs éminences réformatrices et socialistes ont pour leur part invité les francophones à se réorganiser au sein de l’espace Wallonie-Bruxelles, en privilégiant la régionalisation de certaines compétences.

Il faut un projet « positif alternatif » qui n’apparaisse pas comme un miroir des velléités séparatistes exprimées mais qui réponde aux « besoins » des francophones dans une « unité indissociable », a répondu lundi M. Lutgen. Selon lui, il ne s’agit pas de réfléchir aux outils, à l’espace, mais bien de développer un « projet prospectif », avec des solutions sur le plan humain. Il faut une réponse aux « relents populistes et indépendantistes » qui ont cours en Europe et il est temps, à et égard, que les présidents de partis francophones laissent de côté leurs « rancoeurs » nées de la formation des exécutifs il y a deux ans, a estimé M. Lutgen.

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