L’ONU appelle à sauver la génération « sacrifiée » d’enfants réfugiés syriens

(Belga) Ils représentent la moitié des 2,2 millions de réfugiés syriens enregistrés dans la région : toute une génération d’enfants syriens traumatisés, isolés, est privée d’éducation, s’alarme vendredi l’ONU dans un rapport.

« Si nous n’agissons pas rapidement, une génération d’innocents sera sacrifiée à cause de cette guerre épouvantable », a mis en garde le Haut-Commissaire des Nations unies pour les réfugiés, Antonio Guterres, dans la présentation de la première étude approfondie réalisée par le HCR au sujet des enfants syriens depuis le début du conflit en mars 2011. Selon le rapport, environ 294.300 enfants syriens ont trouvé refuge en Turquie, 385.000 au Liban, 291.200 en Jordanie, 77.120 en Irak, 56.150 en Egypte et plus de 7.600 en Afrique du Nord. Plus de 3.700 d’entre eux sont non accompagnés ou séparés de leurs deux parents. En outre, plus de 70.000 familles réfugiées syriennes vivent sans le père. Les auteurs de l’étude ont par ailleurs constaté que de très nombreuses familles réfugiées sans ressources financières envoyaient leurs enfants travailler pour assurer leur survie. Du coup, une majorité d’enfants réfugiés syriens ne va pas à l’école. Plus de la moitié des enfants syriens d’âge scolaire vivant en Jordanie ne vont pas en classe. Au Liban, environ 200.000 enfants réfugiés syriens en âge d’aller à l’école pourraient rester déscolarisés d’ici la fin 2013. Après quasiment 1.000 jours d’un conflit qui a fait plus de 120.000 morts, le HCR appelle la communauté internationale à soutenir les pays voisins de la Syrie pour qu’ils maintiennent leurs frontières ouvertes et améliorent leurs services d’accueil. (Belga)

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire