Des militaires dans la rue à Bruxelles. © BELGA/Nicolas Maeterlinck

L’impact des mesures antiterroristes sur la délinquance difficile à mesurer

L’impact sur la délinquance du renforcement des tâches des polices locales dans le cadre de la lutte contre le terrorisme semble actuellement difficile à mesurer, si l’on en croit les indications en sens divers relevées mercredi auprès de communes et zones de police centrales de la capitale.

A la suite de la recrudescence de vols à main armée dans des commerces du haut de la commune de Molenbeek Saint-Jean, entre la mi-janvier et le mois de mars dernier, la bourgmestre Françoise Schepmans (MR), interrogée par plusieurs médias, a attribué le phénomène à la réorganisation des patrouilles de police, moins nombreuses en rue depuis janvier suite au relèvement de la menace terroriste.

A Schaerbeek (zone de police de Bruxelles-Nord/ Schaerbeek-Evere-Saint-Josse Ten Noode), « il n’y a pas eu jusqu’ici la moindre augmentation dans le moindre quartier », a affirmé le chef de cabinet du bourgmestre Bernard Clerfayt (FDF), sur foi d’une vérification actualisée.

Dans la zone de Bruxelles-Ixelles, c’est même le contraire qui est observé globalement dans les chiffres, si l’on en croit le bourgmestre de la Ville de Bruxelles Yvan Mayeur (PS), interrogé mercredi après-midi.

« On a observé, au cours du premier trimestre, une baisse des chiffres de la délinquance à Bruxelles et à Anvers, que M. De Wever (ndlr: le bourgmestre N-VA d’Anvers) a attribuée à la présence des militaires dans les rues, mais il faut rester très prudent car la baisse du nombre de patrouilles de police de proximité a sans doute aussi un impact sur le nombre de faits enregistrés », a commenté M. Mayeur.

Selon le bourgmestre de la Ville de Bruxelles, la tendance lourde d’une baisse statistique de la délinquance est par ailleurs observée depuis plusieurs mois, davantage influencée par la baisse observée dans certaines catégories de faits que par la hausse qui peut exister dans d’autres et qu’il ne faut pas non plus négliger, a-t-il encore dit en substance.

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