Bien que décentrée par rapport à l'axe très recherché de la E411, Nivelles reste une commune attractive. © HATIM KAGHAT POUR LE VIF/L'EXPRESS

L’immobilier à Nivelles, un marché très prisé

Le Vif

Sur le marché immobilier, Nivelles se situe du côté des exceptions en Brabant wallon. Contrairement à d’autres grandes villes de la province, les prix y restent modérés alors que la ville a de véritables atouts à offrir. Ce n’est pas le signe d’une mauvaise santé du marché local, qui reste attractif pour les investissements.

Proche de Bruxelles, bien équipée en services et transports en commun, riche en activités et entourée d’une couronne de verdure : Nivelles a de nombreux atouts à faire valoir auprès de ses habitants. Pourtant, elle est loin d’être la commune brabançonne wallonne qui fait le plus rêver ceux qui ont une brique dans le ventre. C’est du moins ce que laissent penser ses prix…

Nivelles occupe en effet une position un peu particulière par rapport au reste du Brabant wallon : elle reste globalement mieux cotée que les communes des extrêmes est et ouest, mais elle est loin d’égaler les prix de Waterloo, Rixensart, Ottignies-Louvain-la-Neuve ou encore Braine-l’Alleud. Elle se situe également en deçà des moyennes provinciales, avec un tarif qui avoisinait les 250 000 euros en 2016 pour les maisons, alors que les prix moyens du Brabant wallon tournaient plutôt autour des 300 000 euros. Le constat est similaire pour les appartements, dont la moyenne ne dépassait pas les 200 000 euros à Nivelles – contre 219 000 à l’échelle de la province.

Cette différence au niveau des tarifs peut s’expliquer par la situation de la ville. Bien que Nivelles reste proche de Bruxelles et de nombreux axes routiers, elle est en effet un peu décentrée par rapport à la périphérie proche de la capitale et à l’axe très recherché de la E411. Et puis, surtout, la cité aclote conserve une petite connotation hennuyère, puisque quatre de ses sept communes limitrophes sont situées en Hainaut.  » Nivelles a toujours connu un léger retard au niveau des prix par rapport à d’autres communes du Brabant wallon, donc ce n’est pas une tendance, mais un phénomène historique « , précise Eric Beaufils, gérant de l’immobilière Beaufils.

Jeunes ménages à l’affût

Même si la cité aclote affiche des prix plus raisonnables que certaines de ses voisines, cela ne signifie pas que son marché immobilier soit en mauvaise santé, au contraire. D’après Mathieu Sonet, gérant de l’agence Ivimmo, Nivelles connaît une progression assez comparable aux autres communes du Brabant wallon.  » Depuis la fin de la crise économique de 2008, les prix augmentent de quelques pourcents par an « , constate-t-il.  » Jusqu’à présent, cette année n’échappe pas à la règle et le marché se porte plutôt bien, les ventes sont rapides.  »

Selon les chiffres du baromètre des notaires, les prix moyens des appartements nivellois ont évolué de 8,1 % entre 2015 et 2016, et ceux des maisons ont grimpé de 14 % durant la même période. Comme partout ailleurs, la loi de l’offre et de la demande n’est pas étrangère à ce phénomène.  » Le marché nivellois est petit et il y a actuellement beaucoup plus de demandes que d’offres au niveau des biens dont le budget est inférieur à 300 000 ou 350 000 euros à la vente, et 800 euros à la location. Au-delà, la demande est plus faible et les délais de vente souvent plus longs « , souligne Eric Beaufils.  » Les logements les plus abordables sont surtout recherchés par de jeunes ménages.  »

On remarque aussi que le marché nivellois est très prisé par des acheteurs originaires de Bruxelles et d’autres communes du Brabant wallon.  » L’arrivée de ces nouveaux acheteurs fait grimper les prix et a des conséquences pour certains Nivellois « , observe Mathieu Sonet.  » Il y a quelques années, ces derniers s’éloignaient rarement de quatre ou cinq kilomètres de la ville mais avec l’augmentation des coûts de l’immobilier, ils élargissent leur rayon et se tournent davantage vers les communes hennuyères voisines, où ils peuvent trouver des biens plus abordables.  »

Nouveaux logements à la pelle

Les jeunes ménages qui s’installent à Nivelles misent surtout sur les habitations existantes, car elles sont plus accessibles financièrement. On trouve, dans la cité aclote, une large variété de biens allant de la petite maison ouvrière à 150 000 euros à la grosse villa à 500 000 euros, en passant par l’appartement construit il y a une dizaine d’années. L’offre en logements neufs est également importante et, malgré plusieurs projets réalisés ces dernières années, Nivelles construit encore et toujours pour répondre aux besoins démographiques. En 2016, elle était ainsi l’une des communes brabançonnes à autoriser le plus de logements, avec vingt permis octroyés pour un total de 141 habitations, d’après le SPF Economie. Plusieurs centaines d’autres logements sont prévus à long terme et, jusqu’à présent, le marché nivellois semble bien absorber ce flux de nouvelles habitations.

Tous frais compris, la plupart dépassent pourtant la barre symbolique des 300 000 euros, qui représente le budget limite de la plupart des jeunes ménages de la région.  » Certains logements sont vendus à 100 % avant la fin du chantier, comme nous l’avons vécu récemment dans le projet Coparty Gardens au centre-ville « , se félicite Mathieu Sonet.  » Un peu comme partout ailleurs, il y a à Nivelles une forte demande pour des appartements neufs. Ceux-ci sont très prisés par des seniors qui quittent leurs villas ou qui se préparent à le faire.  » Le neuf attire également un public d’investisseurs à qui Nivelles offre de bons rendements.

Conclusion de Eric Beaufils :  » Le Brabant wallon est bien sorti de la crise, et Nivelles possède un marché assez simple, avec des évolutions généralement modérées.  »

Par Marie-Eve Rebts.

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