Frank Vandenbroucke © Belga

L’heure du soulagement et des remerciements après le Codeco

Le Vif

« Une page se tourne. On a souvent parlé du bout du tunnel, qu’on n’y était pas, qu’on s’en rapprochait… Ici je pense qu’on y est ». L’annonce est de Pierre-Yves Jeholet, président de la Fédération Wallonie-Bruxelles, et semble traduire le sentiment dominant parmi les responsables politiques, un sentiment de soulagement, à l’issue du Comité de concertation de vendredi.

Ce Codeco a acté l’abandon dès la semaine prochaine de la plupart des restrictions, en termes d’accès aux établissements horeca, aux évènements, à la culture, etc.

« Cette fois-ci, on peut sans doute enfin avoir de l’optimisme et se dire, même si le risque zéro n’existe pas: ‘on en sort tout doucement’« , a ponctué Rudi Vervoort, ministre-président bruxellois. « Même si nous en sortons du point de vue épidémiologique, il restera à soutenir les secteurs économiques durement touchés », a-t-il immédiatement nuancé, ayant une pensée particulière pour le secteur hôtelier de la capitale.

Pierre-Yves Jeholet a quant à lui tenu à appeler les citoyens à sortir de chez eux, à retourner « au cinéma, au théâtre, au concert », le secteur culturel ayant lui aussi souffert de restrictions douloureuses.

Le 13 mars, cela fera exactement deux ans que la phase fédérale du plan d’urgence était déclenchée pour la gestion de la pandémie de Covid-19. « La bonne nouvelle c’est que l’on peut, fin de la semaine prochaine, quitter cette phase fédérale. C’est une page importante qu’on tourne, et un symbole de notre résilience et de notre persévérance face à une pandémie qui nous a laissé peu de répit », a estimé le Premier ministre Alexander De Croo. Il a tenu à remercier nombre d’acteurs qui ont été essentiels au fil de la crise: les professionnels des soins de santé, dont « nous n’allons jamais oublier les efforts monumentaux », le personnel logistique et des secteurs essentiels, « resté actif même quand nous n’avions pas encore de vaccin », les enseignants, « qui ont dû faire preuve de beaucoup de créativité », le monde scientifique, les volontaires des centres de vaccination, etc.

Pas d’enthousiasme débridé toutefois: « la pandémie nous a appris à être prudents », rappelle le libéral. « On a souvent été confronté à des surprises » et « personne ne sait comment va évoluer la situation à l’automne ».

Le ministre de la Santé publique Frank Vandenbroucke se concentre d’ailleurs déjà sur les potentiels revers futurs, a-t-il indiqué. « On est déjà en train de se préparer à la vie après le commissariat corona », qui va cesser d’exister dans « quelques semaines ». Le but est d’intégrer à des administrations existantes, aussi bien au niveau fédéral (centre de crise national et SPF Santé publique) qu’au niveau des entités fédérées, les tâches de coordination dont s’est chargé le commissariat corona, a expliqué le ministre. « Être bien préparé, c’est désormais le plus important ».

« Nous sommes tous contents et soulagés, mais cela ne veut pas dire que l’on doit oublier toutes nos nouvelles bonnes habitudes« , a encore glissé le ministre de la Santé publique, insistant sur l’importance de la ventilation et d’un air intérieur sain. « Si vous vous sentez malade, n’allez pas au travail », rappelle-t-il.

Selon Alexander De Croo, un prochain Codeco aura sans doute lieu le 25 mars. « À ce moment on pourra décider si on peut complètement sortir du baromètre ».

Le ministre-président Jan Jambon (N-VA), qui a participé à distance au Codeco (tout comme son homologue wallon, le PS Elio Di Rupo), a transmis vendredi une réaction exprimant son soulagement du passage au code jaune. « Nous atteignons le point attendu depuis si longtemps: le code jaune, le passage de pandémie à endémie« , a-t-il souligné. Il s’est réjoui de la possibilité de « réparer notre tissu social » et de faire rebondir l’économie.

La ministre francophone Valérie Glatigny (MR), compétente pour l’Enseignement supérieur et de Promotion sociale, mais aussi la Jeunesse et les Sports, s’est réjouie de la fin de l’obligation du masque dans les classes et auditoires, et du retour sans limites du public pour les activités sportives. « Le secteur du sport voit les dernières limitations tomber, et peut donc retrouver de manière inconditionnelle le public, si important tant pour les sportifs que pour la santé financière des clubs », a-t-elle souligné dans un communiqué. Aussi bien dans l’enseignement que dans les infrastructures sportives, la ventilation des locaux reste importante, rappelle parallèlement la ministre.

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