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L’ex-président du CPAS de Waterloo assigné en justice pour harcèlement

Laurence Van Ruymbeke
Laurence Van Ruymbeke Journaliste au Vif

Etienne Verdin, président du CPAS de Waterloo jusqu’en décembre 2021, est cité devant le tribunal du travail de Nivelles par la directrice financière de l’institution pour des faits de harcèlement. Le même CPAS avait déjà été condamné, en juin dernier, pour du harcèlement à l’encontre d’une autre employée.

La directrice financière du CPAS (Centre public d’action sociale) de Waterloo a assigné en justice l’ancien président de l’institution, Etienne Verdin, pour des faits de harcèlement commis entre 2018 et 2021. L’audience d’introduction du dossier s’est déroulée ce 5 janvier, devant le tribunal du travail de Nivelles.

Selon l’avocat de Danielle Wright, ces faits pourraient avoir pour origine les avis négatifs que celle-ci avait remis, en tant que directrice financière, à propos de certaines dépenses du CPAS. « Ma cliente s’est ouverte de ces difficultés auprès du CPAS, qui n’y a pas réagi, indique Me François Belleflamme, défenseur de Danielle Wright. Elle a demandé à plusieurs reprises à s’expliquer devant le Bureau permanent, en vain. Depuis que Etienne Verdin a quitté la présidence du CPAS, en décembre 2021, les relations sont revenues tout à fait à la normale avec son successeur ».

« Les frictions, ça fait partie de la vie »

Etienne Verdin

Pour l’avocat d’Etienne Verdin, Me Olivier Langlet, qui souligne qu’il ne peut s’exprimer que sur la base de la citation et non des pièces, qu’il n’a pas encore reçues, les faits ne semblent pas correspondre à la définition du harcèlement. « Les faits rapportés relèvent de discussions, suivies de décisions qui sont parfois mal prises de part et d’autre, dans le rôle respectif de chacun. Un conflit de personnes, ce n’est pas du harcèlement. »

Contacté par Le Vif, Etienne Verdin (ex-MR) estime quant à lui que ce genre de frictions entre personnes « fait partie de la vie ». « Je n’ai jamais éprouvé de difficultés à entendre les avis négatifs remis sur certains dossiers par Danielle Wright, ajoute-t-il. Et je suis très serein par rapport à cette affaire. » L’ex-président a encore assuré que c’était le CPAS qui était visé par cette procédure et non lui à titre personnel. Ce qui n’est pas exact.

La plaignante réclame six mois d’indemnités et la reconnaissance du préjudice subi.

Le 24 juin dernier, le CPAS de Waterloo avait déjà été condamné en référé par le tribunal du travail du Brabant wallon, pour des faits de harcèlement. Il avait dû, sur injonction du tribunal, prendre diverses mesures au bénéfice d’une autre employée qui en avait été victime.

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