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Les smartphones plus populaires que les laptops pour la première fois, en Belgique

Avec un ajout par rapport à la version publiée sous embargo lundi: au second paragraphe, le taux de pénétration des smartphones le plus faible constaté en Belgique par rapport aux autres pays concernés par l’étude.

Pour la toute première fois, les Belges possèdent plus de smartphones que de laptops, selon l’enquête Global Mobile Consumer de Deloitte publiée mardi. Presque tous les jeunes adultes ont ainsi un téléphone intelligent. Des achats massifs qui ont provoqué une saturation du marché, analyse le bureau de consultance, qui observe un ralentissement des ventes dans toutes les tranches d’âge par rapport aux deux dernières années.

Dans le détail, 84% des Belges de 18 à 75 ans possèdent ou ou ont accès à un smartphone (+4% par rapport à 2017). Ce taux de pénétration est toutefois le plus faible en Europe sur les 14 pays pris en compte par l’étude. Ils sont en outre 82% à disposer d’un ordinateur portable (+1%).

Chez les 18-24 ans, le taux de possession d’un téléphone intelligent monte même à 96% et 40% d’entre eux regardent quotidiennement une vidéo sur leur appareil. En 2013, seuls 38% des Belges en avaient un.

Selon cette enquête de Deloitte, au fil des ans, le smartphone est devenu l’outil prépondérant et préféré pour un nombre croissant d’activités, dans les domaines financiers, de l’information et des loisirs. Les jeunes l’utilisent de préférence pour regarder de courtes vidéos ou pour leurs achats et recherches en ligne. Bien que le téléphone ait détrôné le laptop, l’étude révèle que le smartphone, l’ordinateur portable et le téléviseur coexistent comme trois appareils distincts dont le Belge se sert quotidiennement pour le journal, les loisirs, le shopping, les opérations bancaires et la communication. Ils forment ensemble les canaux préférés pour consommer des médias.

Certes, la tablette n’est pas morte, reconnaît Deloitte, mais l’enquête 2018 montre qu’elle n’est l’appareil préféré d’aucune tranche d’âge pour les activités précitées.

La plupart des consommateurs conservent par ailleurs leur téléphone plus longtemps et n’en achètent plus aussi souvent qu’avant. Ainsi, 55% des sondés en ont gardé un 18 mois ou moins, alors que ce taux était de 62% en 2016. Cela s’explique aussi par un marché « très saturé », surtout parmi les plus jeunes.

Les consommateurs dépensent désormais en outre moins pour l’appareil en soi mais davantage pour les services et les contenus de communication. Les téléphones sont malgré tout de plus en plus innovants, avec des fonctionnalités basées sur l’intelligence artificielle, la géolocalisation et l’assistance vocale. Pourtant, selon Deloitte, la plupart des Belges n’utilisent par exemple pas les fonctions d’apprentissage automatique de leur téléphone. Parmi les sondés, 31% ne savent rien de ces fonctions et 42% déclarent ne jamais y avoir recours. L’enquête Global Mobile Consumer a été réalisée auprès de 54.150 répondants, âgés de 18 à 75 ans, dans 35 pays, dont 2.002 en Belgique.

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