Steven Vandeput (N-VA). © Belga

« Les paras sont contents de pouvoir se montrer »

Cela fait deux semaines que les paras sont déployés dans les villes belges. Le ministre de la Défense, Steven Vandeput (N-VA), se dit satisfait de cette mesure, même s’il partage les inquiétudes des syndicats qui craignent que cela ne soit qu’une mesure d’économie qui ne dit pas son nom.

Il y a deux semaines, le gouvernement décidait de déployer l’armée dans les rues. Au total, plus de 300 paras sont en charge de missions de protection et de surveillance de certains lieux  » stratégiques ». « Aucun incident n’est à signaler pour l’instant, et on remarque même que c’est apprécié  » estime Vandeput. « Nos paras sont contents de pouvoir se montrer à la population « , même s’il reconnait volontiers que ce genre de mission n’est guère passionnante. Cette surveillance statique, ou plus sèchement dit de ‘force protection’, est quelque chose que les militaires font régulièrement lors des missions à l’étranger.

Une mission temporaire

« Être garant de la sécurité est l’une des missions des paras « , explique encore Vandeput .  » Grâce à notre aide, la police peut libérer des forces pour d’autres missions ». Il insiste cependant qu’il s’agit d’une mesure temporaire. C’est-à-dire qu’elle ne reste en vigueur que tant que le niveau 3 est maintenu.

Une mesure d’économie déguisée

Les frais liés à ce genre de mission ont été discutés avec le ministre de l’Intérieur, qui n’est autre que son collègue de la N-VA, Jan Jambon. « Les militaires reçoivent leur salaire classique, auquel s’ajoute une prime pour les plus longs horaires ». Selon les syndicats de l’armée, déployer des soldats en rue coûte moins cher que de mettre des policiers et préviennent que ceci n’est peut-être rien d’autre qu’une mesure d’économie déguisée. « Je partage leurs craintes » admet Vandeput . « Et c’est pourquoi c’est une chose à laquelle nous devons rester extrêmement attentifs »

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