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Les militaires belges en rue « ont les moyens de réagir adéquatement »

Le ministère de la Défense a assuré mardi que les militaires déployés en rue en soutien de la police fédérale avaient « tous les moyens à leur disposition pour réagir adéquatement (à des incidents) dans le cadre de leur mission », dans une allusion au fait que certains militaires français ne soient pas intervenus lors de l’attaque du Bataclan à Paris le 13 novembre dernier.

« Nos militaires sont en rue dans un contexte très spécifique avec des règles d’engagement (les circonstances dans lesquels ils peuvent faire objet de la force, ndlr) adaptées », a indiqué un porte-parole du ministre de la Défense, Steven Vandeput, à l’agence Belga.

Selon lui, la Défense se refuse à communiquer en détails quelles sont ses règles d’engagement des militaires engagés dans l’Opération « Vigilant Guardian » (OVG) « pour des raisons de sécurité ».

Quelque 1.800 militaires sont actuellement engagés dans cette opération de sécurité intérieure, en appui de la police fédérale.

« Nous ne pouvons pas nous prononcer sur l’engagement des militaires en France (l’opération Sentinelle, qui mobilise 10.000 hommes et femmes) qui diffère à la base du nôtre », a ajouté le porte-parole de M. Vandeput (N-VA).

Selon le député Georges Dallemagne (cdH), six militaires de Sentinelle se trouvaient devant le Bataclan le soir des attentats du 13 novembre 2015, mais ils ne sont pas intervenus car leurs règles d’engagement ne le prévoyaient pas.

L’hebdomadaire français ‘L’Obs’ qui a pu consulter des enregistrements d’échanges radio a précisé que ces huit militaires présents aux abords du Bataclan après l’irruption des djihadistes n’ont pas reçu l’autorisation d’intervenir de la part de la police.

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