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Les femmes doivent-elles faire du porno pour gagner autant que les hommes ?

A l’occasion de la journée pour l’égalité des salaires, une association féministe flamande lance une campagne choc, où le milieu du X est présenté comme le seul secteur où les femmes touchent autant -voire plus- que leurs collègues masculins.

Dans une villa luxueuse perchée sur une colline, une jeune femme déambule de pièces en pièces devant des silhouettes nues en pleins ébats. Pour sensibiliser aux inégalités de salaires entre hommes et femmes, l’association féministe flamande Zij-Kant choisi de planter le décor de son nouveau clip dans les coulisses d’un film porno.

Dans le rôle principal, l’ancienne actrice de films X Sasha Grey. Fière de son parcours, elle y raconte avoir quitté l’école à 18 ans, « pour poursuivre d’autres opportunités de carrière ». « J’ai travaillé comme infirmière, en gagnant plus que les médecins. » « Ce travail m’a apporté du respect, mais aussi beaucoup d’argent », explique-t-elle, avant de détailler, sur un ton toujours aussi neutre, les pratiques qui lui ont été demandées.

Taxé de machiste et dégradant pour les femmes, le milieu du X n’en demeure donc pas moins « l’un des seuls moyens de gagner plus que les hommes », conclut très ironiquement Zij-Kant. Avant de proposer comme « alternative » à une carrière dans le porno, de rejoindre le mouvement Equal Pay Day pour l’égalité des salaires.

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Selon la FGTB, l’écart salarial entre hommes et femmes atteint aujourd’hui 22 %, en léger recul par rapport aux 23 % de l’an dernier. « Mais cette diminution n’est pas due à une augmentation du salaire des femmes. Elle résulte plutôt du fait que beaucoup d’hommes, en particulier dans l’industrie, ont connu le chômage ou le chômage économique pendant la crise », nuance Anne Demelenne la responsable de la FGTB.

Pénalisées par le manque de places d’accueil pour les enfants, les femmes sont également plus nombreuses à subir des temps partiels imposés, notamment dans le secteur du commerce ou du nettoyage. « Ces temps partiels contraints représentent 75 % des temps partiels des femmes », affirme encore la FGTB qui dénombrait, en janvier dernier, 80.889 femmes en crédit-temps (partiel) contre 50.547 hommes.

Malgré ce constat sombre, le syndicat socialiste « se réjouit d’avoir pu, par ses campagnes annuelles, contribuer à la naissance de la loi qui va amener les entreprises à une transparence en matière de salaires ainsi qu’à l’application d’une classification de fonctions neutre sur le plan du genre, comme nous le demandions depuis 6 ans ».

Le Vif.be, avec L’Exspress.fr et Belga

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