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Les enquêteurs saisissent les archives d’une victime des Tueurs du Brabant

Les enquêteurs ont effectué jeudi une perquisition au domicile de la veuve de Jan Palsterman, qui a été assassiné lors du cambriolage par les Tueurs du Brabant du Delhaize d’Alost en 1985. « La veuve avait reçu une copie du dossier à l’époque, et cette copie contient d’anciens PV et des documents que le parquet fédéral ne trouve plus dans son propre dossier », selon les déclarations de l’avocat de cette femme samedi dans Het Nieuwsblad.

En 1995, Marie-Jeanne Callebaut et d’autres victimes avaient reçu leur propre copie du dossier des mains du ministre de la Justice de l’époque. À l’époque, il comptait déjà plus d’un million de pages et avait un mètre et demi d’épaisseur. La veuve a ensuite complété le dossier avec des coupures de journaux, de la correspondance et ses propres documents sur le sort de son mari. Les documents ont été confiés à un administrateur provisoire car Marie-Jeanne Callebaut est hébergée dans une maison de repos et est en mauvaise santé, explique son avocat Peter Callebaut.

Seul problème : Marie-Jeanne ne voulait pas transmettre son dossier au parquet. « Elle ne fait pas du tout confiance à la Justice. Vous le seriez pour moins. Cela fait 35 ans qu’ils exploitent de fausses pistes et il ne semble pas qu’une solution soit en vue », constate l’avocat.

La veuve refusant de coopérer, les inspecteurs sont revenus jeudi avec un mandat de perquisition. « Le juge d’instruction était là aussi. Et quelqu’un du parquet fédéral et quelques enquêteurs. »

Le parquet a reconnu qu’une perquisition avait bien eu lieu. « Pas chez un suspect mais chez quelqu’un qui pourrait avoir des documents intéressants qui ne sont peut-être pas ou plus dans le dossier, mais qui y ont leur place », confie Eric Van Duysse, porte-parole du parquet fédéral.

L’enquête sur la bande de Nivelles semble avoir repris de l’élan depuis cette semaine. La police a ainsi diffusé, mardi, un nouvel appel à témoins concernant un homme figurant sur une photo avec un fusil de la marque italienne Franchi à la main. Cette démarche est cependant distincte de la perquisition effectuée jeudi, assure le parquet fédéral.

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