Les enfants de divorcés ont moitié moins de chance d’avoir un diplôme du supérieur

Muriel Lefevre

Les enfants dont les parents sont issus du divorce ont 45% de chance en moins d’obtenir un diplôme de l’enseignement supérieur. C’est ce qui ressort d’une étude de la KUL publiée dans le Standaard.

Les chercheurs Nele Havermans et Sofie Vanassche de la KUL ont étudié le lien entre le divorce des parents et le niveau d’étude des enfants. Il en ressort que si les parents divorcent avant les 18 ans de l’enfant, celui-ci a 45% de chance en moins d’obtenir un diplôme d’étude supérieur.

Si l’on en croit les statistiques sur le sujet, entre 20 et 25% des jeunes flamands auraient des parents divorcés. Selon l’étude, ce divorce aurait des conséquences sur tout le parcours scolaire de l’enfant. On remarquerait un retard, et ce dès le début du secondaire, parmi les enfants dont les parents divorcés. Ceci serait dû au fait que, souvent, un divorce entraîne une perte de moyen financier. Un facteur qui joue un rôle non négligeable dans l’obtention ou non d’un diplôme de l’enseignement supérieur.

Toujours selon cette étude, l’impact du divorce serait encore plus néfaste sur le niveau d’étude des enfants si les parents sont issus d’un milieu socialement plus dévalorisé. Il semble aussi que les garçons soient davantage touchés que les filles.

L’étude est basée sur des données récoltées auprès de 6470 ex-partenaires, 1580 enfants, 2203 parents et 1855 nouveaux partenaires. L’autre résultat de l’étude est que l’éducation du père est aussi importante que celle de la mère, même si ce dernier le voit moins souvent. Par ailleurs, il ressort aussi de l’étude que les relations sont meilleurs avec les parents s’il existe un système coparentalité

Pour les auteurs, cette étude devrait pousser les autorités à s’interroger davantage sur la situation des familles dans le cadre d’une politique d’éducation plus efficace.

ML

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