Les électeurs de la N-VA sous la loupe

Qui étaient les électeurs de la N-VA lors des dernières élections ? C’est avec cette question que les professeurs Marc Swyngedouw et Koen Abts de la K.U. Leuven ont interrogé 711 électeurs entre le mois d’octobre de l’année dernière et février de cette année. Un panel encore enrichi par une enquête postale à laquelle plus de 1190 personnes ont répondu.

Celui qui a voté pour la N-VA a tout du flamand standard. Le parti attire les gens de tous âges, même s’il réunit moins de suffrage parmi les plus de 65 ans. Les personnes ayant fait des études supérieures sont plus attirées par le parti de Bart De Wever que les gens qui n’ont obtenu que leur diplôme de primaire. Les indépendants et ceux qui sont peu diplômés sont moins favorables à la NV-A que les cadres supérieurs.

L’électeur de la N-VA est catholique, mais n’est pas assidu à l’église. Il est, avec l’électeur du Vlaams Belang, celui qui est le plus pro-flamand de tous les électeurs.

Il n’a que peu confiance en la politique, adopte une attitude sceptique face aux émigrés et opte pour une façon musclée de traiter la criminalité. Sur ces questions, seul l’électeur du Vlaams Belang lui tient la corde. Sur le plan économique il est de tendance libérale, même si ce n’est pas dans les mêmes proportions que l’électeur de l’Open VLD.

La N-VA a trouvé une niche électorale située entre d’un côté le CD&V et le Open VLD et de l’autre le Vlaams Belang. En 2010, la N-VA a su conquérir de nombreux électeurs mais, et c’est surprenant, sur le tard. En effet, la moitié des nouveaux électeurs de la N-VA n’ont décidé de voter pour ce parti que durant les derniers jours précédant les élections et 20% ont pris leur décision le jour même. Par ailleurs, un quart de ceux qui ont voté pour la N-VA avoue avoir hésité à voter pour un autre parti. Rallier ces néo-électeurs volatils à leur cause est donc le gros défi de la N-VA pour le prochain rendez-vous électoral.

Traduction Knack.be