Les dirigeants occidentaux et Kiev condamnent le rattachement de la Crimée à la Russie

(Belga) Les grands pays occidentaux et l’Ukraine ont fermement condamné mardi le rattachement de la Crimée à la Russie comme contraire au droit international, menaçant de renforcer l’isolement de Moscou par des sanctions supplémentaires.

– Le président des Etats-Unis, Barack Obama, a invité les dirigeants du G7 et de l’Union européenne à se réunir la semaine prochaine à La Haye afin d’examiner les « décisions que le G7 pourrait prendre pour répondre à l’évolution de la situation et soutenir l’Ukraine ». – Joe Biden, le vice-président américain, a qualifié l’action de la Russie en Crimée de « confiscation de territoire ». « L’isolement politique et économique de la Russie ne peut qu’augmenter si elle poursuit dans la même voie, et elle verra en fait de nouvelles sanctions de la part des Etats-Unis et de l’UE », a-t-il assuré. – Angela Merkel, la chancelière allemande, a jugé que l’intégration de la Crimée était « contre le droit international ». « Parallèlement aux sanctions prises, nous allons privilégier le dialogue, nous allons privilégier la discussion », a-t-elle cependant ajouté, souhaitant « une évolution positive en Ukraine en particulier pour la préparation de l’élection » présidentielle anticipée du 25 mai. – François Hollande, président français, a appelé à « une réponse européenne forte et coordonnée ». « La France ne reconnaît ni les résultats du référendum tenu en Crimée le 16 mars dernier, ni le rattachement de cette région d’Ukraine à la Russie », a-t-il dit. – Pour le président ukrainien Olexandre Tourtchinov, « l’Ukraine et le monde entier ne reconnaîtront jamais l’annexion du territoire ukrainien ». « C’est une décision dangereuse qui n’a aucune conséquence juridique. C’est une provocation dangereuse pour l’Europe et le monde », a-t-il ajouté. – L’Ukraine se réserve le droit de saisir des biens de la Russie si celle-ci approuve la « nationalisation » des propriétés de l’Etat ukrainien en Crimée, selon le ministre ukrainien de la Justice, Pavlo Petrenko. – Pour le chef de la diplomatie suédoise Carl Bildt, le président russe Vladimir Poutine confirme ainsi « sa volonté de défier le droit international et l’ordre mondial ». (Belga)

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