Les caisses d’allocations familiales sont dans le flou quant à leur avenir
(Belga) Les caisses d’allocations familiales sont dans le flou quant à leur avenir alors que la compétence liée aux allocations familiales sera transférée au 1er juillet 2014, a indiqué jeudi l’Union des Classes moyennes, lors de la présentation d’une enquête, tout en saluant la mise en place d’une période de transition. Les 19 caisses d’allocations familiales, parmi lesquelles figure l’UCM, seront réduites à onze.
La compétence liée aux allocations familiales sera transférée aux quatre entités fédérées (Région wallonne, Cocom, Communauté germanophone et Communauté flamande) au 1er juillet 2014 mais le transfert du financement – à hauteur de 6,5 milliards d’euros – sera, lui, opéré au 1er janvier 2015. Une période de transition est toutefois prévue. Ainsi, entre juillet et fin 2014, les entités fédérées auront l’obligation d’utiliser le circuit actuel (caisses d’allocations familiales, ONAFTS, …). A partir du 1er janvier 2020, chaque entité fédérée devra constituer son propre circuit et n’aura donc plus l’obligation de confier des missions au service privé. Actuellement, le choix de la caisse d’allocations familiales revient à l’employeur. « A terme, il reviendra au bénéficiaire. Ce changement va bouleverser le mode de fonctionnement des opérateurs de services liés aux allocations familiales », prédit l’UCM. « Si une ou plusieurs entités fédérées décident de modifier les barèmes, le modèle va devenir plus complexe et déboucher sur des situations inédites », ajoute l’organisme privé. « Au sein d’une même entreprise, des collègues dont la situation familiale est identique toucheront des allocations familiales différentes en fonction du lieu de leur domicile. En cas de déménagement vers une autre Région ou Communauté, il y a aura un risque de coupure de paiement ou de double paiement », souligne l’UCM. Sur le plan budgétaire, l’UCM épingle le fait que la Wallonie est lésée par la répartition des futurs budgets transférés aux entités fédérées, suivant la clé démographique des enfants âgés entre 0 et 18 ans. La différence entre les dépenses actuelles et les budgets prévus pour 2015 représente un déficit de 73,5 millions d’euros pour la Wallonie et un boni de 61 millions pour la Flandre, 9,7 millions d’euros pour la Communauté germanophone et de 2,8 millions pour Bruxelles. Celle-ci bénéficie de l’intégration dans la clé démographiques des enfants de fonctionnaires européens qui ne touchent pourtant pas d’allocations familiales belges. La Wallonie est, elle, pénalisée par l’absence de prise en compte dans les futurs budgets des suppléments sociaux (versés pour les enfants des chômeurs, de pensionnés ou de travailleurs invalides), explique l’UCM. (Belga)
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