© Mashid Mohadjerin

« Les Belges ne se dérident que quand on les connaît vraiment »

Annelies Van Erp

L’ILIV, l’Observatoire de la vie à la maison, a voulu savoir ce que pensent les nouveaux venus et les personnes d’origine étrangère de la Belgique et s’ils s’y sentent chez eux.

Pour répondre à ces questions, l’ILIV a demandé à l’institut de recherche WHY5Research de réaliser 28 interviews en profondeur de nouveaux Belges d’origines diverses installés dans différentes villes et communes belges.

Les nouveaux venus estiment tous que la Belgique est une bonne patrie. Ils sont impressionnés par nos règlementations efficaces et structurées « même s’ils se moquent parfois de notre discipline en matière du code de la route » explique Isabelle Keierens de l’institut de recherche WHY5Research. Mais ils accordent encore plus d’importance à la liberté dont ils bénéficient. Chacun peut – doit – aller à l’école et tout le monde (les hommes, les femmes, homos et hétéros…) a les mêmes droits. En outre, on peut donner son avis sans craindre de se retrouver en prison.

Isabelle Keierens s’est entretenue avec une étudiante chinoise, étonnée des rapports entre les étudiants et leurs professeurs. « Les étudiants osent contredire leurs professeurs. Je crains qu’une fois de retour en Chine, on me trouve arrogante » estime-t-elle. En revanche, beaucoup d’Africains sont choqués de la façon dont on traite les personnes âgées. « Ils n’arrivent pas à comprendre que nous mettons nos parents dans des maisons de repos et que nous ne nous en occupons pas nous-mêmes ».

Préjugés

Les participants font souvent l’objet de préjugés. Ainsi, la seconde génération de Belges (nés ici) doit souvent subir la remarque « Vous parlez bien français » (ou néerlandais). Et dans leur pays d’origine, on pense souvent que les nouveaux venus vivent au paradis, qu’ils ont de toute manière un bon travail et gagnent de l’argent. Pourtant, les nouveaux venus considèrent leur « double culture » comme un enrichissement qui leur ouvre l’esprit.

Peu importe la raison pour laquelle quelqu’un est venu en Belgique, avoir un « chez-soi » facilite l’intégration. Toutes les personnes interrogées trouvent essentiel d’avoir un chez-soi, « un endroit où l’on peut être soi-même avec les gens que l’on aime » conclut l’ILIV.

En images: un foyer entre deux cultures

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