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Les Belges « champions d’Europe » en envois et lectures de SMS au volant

Le Vif

Selon une étude européenne menée dans 11 pays, 28% des Belges admettent envoyer et/ou lire des SMS au volant, rapporte mercredi Vias, l’institut belge de la sécurité routière. Cette étude, le Baromètre européen de la Fondation Vinci, montre que l’alcool et l’utilisation de téléphones portables au volant restent un problème majeur pour les Belges.

De plus en plus souvent, les automobilistes belges paramètrent également le GPS en conduisant et l’utilisation du kit mains libres est de plus en plus populaire. Or, même si les appels en kits mains libres sont autorisés, ils peuvent être distrayants, note Vias.

Plus de la moitié des Belges (53%) paramètrent leur GPS lorsqu’ils conduisent (contre 49% en 2019). Outre cette augmentation, il faut noter que la moyenne européenne est de 44%.

Quatre Belges sur cinq admettent qu’il leur arrive de ne pas regarder pendant deux secondes la route en conduisant. Or, note Vias, pendant ces deux secondes à 120 km/h, l’automobiliste parcoure 66 mètres. D’ailleurs 11% des Belges avouent avoir eu un accident/ou failli en avoir un à cause de l’utilisation d’un téléphone portable en voiture. Pire: de plus en plus d’automobilistes (4%) regardent des films/vidéos en conduisant.

Autre comportement où la Belgique se classe première: oublier de ralentir à proximité d’une zone de travaux, 66% des conducteurs Belges n’ont pas ce réflexe.

Par ailleurs, selon le Baromètre, un Belge sur cinq avoue avoir conduit sous l’influence de l’alcool sans en ressentir les effets.

Les Européens moins imprudents qu’avant sur les routes

Les Européens conduisent moins dangereusement et font preuve de davantage de civilité au volant à l’exception notamment des Grecs et des Français, selon le baromètre annuel de la fondation Vinci Autoroutes publié mercredi.

Les comportements à risques restent certes très répandus sur le Vieux Continent: 88% des conducteurs des 12 pays européens interrogés par Ipsos admettent ainsi dépasser — ne serait-ce que rarement — la vitesse autorisée (-1 point par rapport à l’an passé), et 61% ne respectent pas les distances de sécurité (-3).

Mais parmi les quatorze indicateurs mesurant les comportements dangereux sur la route, huit sont en baisse et seulement deux en hausse: téléphoner en conduisant avec un système Bluetooth avec haut-parleur intégré et paramétrer son GPS au volant.

Et s’ils sont toujours 84% à avoir peur de l’attitude agressive d’un autre conducteur, ils font peu moins preuve d’incivilité: ils injurient légèrement moins (55%, -1), klaxonnent moins (51%, -2), doublent moins souvent par la droite (34%,-2) et collent moins fréquemment la voiture devant eux (33%, -1).

En revanche, ils descendent plus souvent de leur véhicule pour régler un différend avec un autre conducteur (20%, +1).

Au petit jeu de la comparaison, les pays méditerranéens s’en sortent moins bien: les Grecs collent le plus la voiture devant eux (47%) et injurient le plus souvent à égalité avec les Français (70%), alors que les Espagnols aiment le plus klaxonner (66%).

Les Grecs sont également en tête concernant les comportements dangereux, un classement fermé par les Britanniques.

Les conducteurs du Nord et de l’Est de l’Europe ont également leurs péchés mignons, comme les Suédois et les Néerlandais: les premiers dépassent le plus les limitations de vitesse (92%), respectent le moins les distances de sécurité (74%) et sont également les plus nombreux à quitter des yeux la route pendant au moins deux secondes (88%).

Les seconds sont ceux qui doublent le plus à droite sur autoroute (48%), tandis que les Polonais descendent le plus souvent de leur voiture pour un différend (37%).

Enquête réalisée auprès d’un échantillon de 12.400 Européens âgés de 16 ans et plus, dont minimum 1.000 personnes dans chacun des 12 pays sondés.

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