Jean-Claude Marcourt © BELGA

L’enseignement supérieur va bénéficier d’un refinancement progressif

Le Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles a approuvé mercredi un projet de décret assurant un refinancement progressif de l’Enseignement supérieur, une des principales promesses de la majorité PS-cdH pour cette législature.

Le texte révise certains des mécanismes de financement et augmente progressivement l’enveloppe dévolue aux établissements supérieurs pour un montant global de 107,5 millions d’euros entre 2016 et 2019.

Dès cette année, les établissements supérieurs, soumis depuis 20 ans au régime de l' »enveloppe fermée », recevront un premier ballon d’oxygène de 10 millions d’euros, répartis à 75% pour les universités et 25% pour les Hautes écoles, une clé qui avait suscité quelques crispations entre universités et Hautes écoles.

Pour 2017, ce refinancement sera porté à 17,5 millions, puis 39 millions en 2018, et 41 millions pour 2019 et les années suivantes.

Ce refinancement de 107,5 millions d’euros répond -partiellement- à une demande pressante formulée depuis des années déjà par l’enseignement supérieur francophone qui n’a guère vu ses moyens évoluer depuis 1997 alors que le nombre d’étudiants a presque doublé dans l’intervalle…

Devant les députés, le ministre Marcourt, à l’origine du texte, a reconnu mercredi que cette augmentation de moyens ne permettrait pas de rencontrer tous les besoins des établissements supérieurs.

« La Fédération est soumise à une contrainte de retour à l’équilibre budgétaire, et elle n’a pas de pouvoirs fiscaux », a-t-il rappelé.

Le projet de décret a été approuvé mercredi par la majorité PS-cdH. L’opposition MR, Ecolo, Défi et PTB s’est abstenue.

Au nom du MR, la députée Magali Dock a dénoncé un « travail inabouti », les montants mobilisés étant insuffisants, selon elle.

Elle a aussi déploré l’absence de financement alternatif pour l’enseignement supérieur et le fait qu’aucun moyen complémentaire n’ait été spécifiquement prévu pour la recherche scientifique.

Pour Ecolo, Philippe Henry a lui évoqué « une occasion manquée ».

« L’augmentation (du budget) ne compense pas l’arriéré de définancement. On va en fait continuer la politique de définancement, mais un peu moins fort qu’avant ».

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