© Belga

L’économie belge n’est pas verte

Le centre de connaissance Econopolis a présenté, pour la première fois, un « indicateur vert » de l’économie de 27 pays européens. Selon ce classement, la Belgique preste particulièrement mal.

Il s’agit de 25 des 27 Etats membres de l’UE _ à l’exception de Malte et de Chypre pour lesquels les données sont trop peu représentatives. Ces deux pays ont été remplacés par la Suisse et la Norvège. « Dans différents domaines, la Suisse constitue une référence verte pour l’Europe, commente Heleen Van Hoof, green consultant chez Econopolis. Quant à la Norvège, elle a certes une importante industrie pétrolière polluante mais elle s’occupe déjà depuis de nombreuses années d’énergies renouvelables. En tant que pays voisin de l’Union européenne, il est dès lors important de l’intégrer à la liste. »

Econopolis a basé le classement vert des 27 pays sur cinq groupes de données – récoltées auprès d’Eurostat, des Nations unies et de l’OCDE – qui doivent esquisser ensemble une image équilibrée d’une économie verte : le transport, l’énergie (la production d’énergies renouvelables et l’utilisation efficace de l’énergie), l’environnement, l’innovation (mesurée sur base du nombre des brevets en technologie propre) et la manière dont on utilise les matières premières, bref l’utilisation des matériaux.

La Belgique en 13e position La Suisse décroche la première place, la Belgique n’arrive qu’en treizième position, affichant ainsi un plus mauvais résultat que la moyenne des 27 pays de la liste. « La Belgique est surtout à la traîne en ce qui concerne la politique énergétique : l’efficacité énergétique et l’usage d’énergies renouvelables laissent à désirer, souligne Heleen Van Hoof. En matière de protection de l’environnement, nous faisons un peu mieux mais pour le transport, nos chiffres sont mauvais car nous sommes aussi un pays de transit. »

La Belgique occupe actuellement la treizième place mais si nous nous limitons aux facteurs énergie, environnement et transport, son score est encore beaucoup plus médiocre. Sur le plan de l’innovation et de l’utilisation des matériaux, notre pays se défend par contre relativement bien.

Quoi qu’il en soit, les pays voisins – Pays-Bas, Allemagne, Royaume-Uni et France – prestent mieux que nous. « Par rapport à eux, nous sommes carrément mauvais, dit Heleen Van Hoof. Notre politique est peu centralisée, il y a trop d’initiatives indépendantes les unes des autres et la traduction en initiatives concrètes se déroule trop lentement. » Quant à savoir si cette situation va s’améliorer, nous pourrons nous en rendre compte d’ici quelques mois. Econopolis a en effet l’intention de présenter de nouveaux chiffres chaque trimestre

INGRID VAN DAELE

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire