Bernard De Vos, délégué général de la Communauté française aux Droits de l'Enfant. © Image Globe

L’école renforce les inégalités sociales, selon le délégué général aux droits de l’enfant

Le délégué général aux droits de l’enfant, Bernard De Vos, a déploré mercredi l’immobilisme politique sur de nombreux dossiers scolaires, de l’enseignement spécialisé aux violences physiques ou verbales. A l’occasion de la présentation du rapport 2017/18 de l’institution, il a regretté un système scolaire « encore trop élitiste », qui renforce les inégalités sociales.

Le délégué général aux droits de l’enfant, qui veille à l’application de la Convention internationale des droits de l’enfant (CIDE) en Fédération Wallonie-Bruxelles, a traité 1.157 dossiers pour la période 2017/18, contre 1.340 en 2016/17 et 1.300 en 2015/16. Si le nombre de demandes d’informations a baissé (de 720 précédemment à 446 pour cette période), les plaintes ont elles augmenté avec 711 dossiers en 2017/18 contre 620 l’année précédente.

Elles concernent entre autres des cas de pauvreté, de maltraitance intrafamiliale, les droits des mineurs étrangers ou encore des agissements policiers.

Comme chaque année, les questions scolaires ont aussi largement alimenté le travail de l’institution. Les dossiers de violences verbales ou symboliques, le phénomène de harcèlement, la « non-gratuité scolaire » et le recours excessif à l’enseignement spécialisé font partie des nombreuses demandes d’interventions traitées par le délégué général. « L’école est elle-même violente car elle exclut socialement, elle fait redoubler les enfants trop facilement », poursuit Bernard De Vos. « Il faut une école plus égalitaire. Elle ne parvient pas à gommer les inégalités sociales mais, au contraire, elle les renforce. » Selon lui, le pouvoir politique reste cependant immobile face à ces dossiers liés à l’école. « Nous les dénonçons pourtant depuis de nombreuses années », ajoute-t-il.

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