Des syndicats protestent lors d'une réunion des syndicats et de la direction de la chaîne de supermarchés Delhaize, à Zellik, mardi 14 mars 2023. La chaîne de supermarchés a récemment annoncé son intention de vendre ses derniers magasins détenus en propre en Belgique, soit plus de 120 supermarchés, à des commerçants indépendants, dans le but de réduire les coûts. © Belga

Le SETCa privilégie la concertation, mais se tient prêt à durcir le ton

Le SETCa n’a pas souscrit à l’annonce d’un préavis de grève dans le secteur du commerce de détail, dans le contexte de l’émoi social engendré par l’annonce d’un recours à la franchise chez Delhaize, mais il se tient prêt à durcir sensiblement le ton si aucune négociation en commission paritaire n’était possible, a-t-il fait savoir, par voie de communiqué.

Les syndicats chrétiens ACV Puls et libéral CGSLB ont déposé samedi un préavis de grève pour l’ensemble des chaines de grands magasins. Ils entendent ainsi adresser un message clair, à quelques semaines du démarrage de la concertation sociale dans le secteur, face au recours de plus en plus large à la franchise dans le secteur. La concertation sectorielle est appelée à démarrer le 17 avril.

  Le SETCa se montre pour sa part sensible à l’appel lancé par le ministre de l’Economie et du Travail Pierre-Yves Dermagne (PS) aux interlocuteurs sociaux des cinq commissions paritaires du commerce leur demandant de discuter entre eux de ces commissions au regard du dossier Delhaize et de l’évolution sociétale du commerce.

   « Discuter de l’ingénierie mise en place pour éviter les Commissions Paritaires les plus favorables aux travailleurs serait une chose essentielle au regard de la situation actuelle et de l’évolution sociétale » souligne le SETCa affirmant qu’une action de sensibilisation aurait lieu le 17 avril, jour où le cahier de revendications du secteur commerce sera déposé avec comme premier point celui de l’harmonisation des commissions paritaires.

   « Si, comme trop souvent, les organisations patronales devaient jouer la chaise vide ou refuser tout dialogue, il est évident que nous montrerions les dents… Si aucune discussion n’était possible, il est également évident que nous nous verrions dans l’obligation d’avoir le même type d’action que celles qui sont occupées à exister chez Delhaize », a averti le syndicat de gauche.

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