« Le safari de l’islam est une peau de banane politique, et Schepmans a glissé dessus »

La bourgmestre Françoise Schepmans interdit le safari de l’islam de Filip Dewinter et Geert Wilders à travers Molenbeek. Une interdiction tout aussi imbécile que le safari de l’islam lui-même, estime notre confrère de Knack Simon Demeulemeester.

Welkom Geert! Salaam aleikum Filip!

« En en parlant, nous leur donnons raison. » Ce n’est là qu’une phrase qui révèle l’impuissance politique de l’échevin de Molenbeek Jan Gypers (MR-Open VLD) pour formuler une réponse au safari de l’islam que Geert Wilders et Filip Dewinter souhaitent tenir dans sa commune vendredi.

Vers l’heure de midi, la bourgmestre et sa collègue de parti Françoise Schepmans ont interdit l’événement « allons voir des musulmans » des deux principaux critiques de l’islam de Belgique et des Pays-Bas. Pour Gypers, ce n’est pourtant pas simple, car « nous vivons dans une démocratie » se souvient-il de la dernière fois où il a vérifié. Et dans ce moins mauvais de tous les systèmes, on peut difficilement interdire à quelqu’un, et certainement à des politiciens, de faire une promenade.

L’idée la plus sensée qu’il ait formulée sur Radio 1 en est une qui lui a échappé en riant : « Nous pourrions distribuer des perruques Wilders. » Cela montrerait l’imbécilité de tout ce safari de l’islam, pense-t-il. Eh bien, oui. Pourquoi pas, au fond?

Je dirais même plus: ne distribuez pas seulement 500 perruques Geert Wilders blondes peroxydées, mais commandez rapidement 15 conteneurs de sable du désert et écrivez à Pairi Daiza et au Zoo d’Anvers pour emprunter tous leur chameaux et leurs dromadaires pour la journée. Assis sur ces navires du désert, Wilders et Dewinter pourront confortablement profiter du spectacle de l’islamisation de notre capitale. Faites bouillir mille litres d’eau, de sorte que leur verres ne soient jamais vides mais dégagent des vapeurs de thé à la menthe sucré. Faites travailler le service jardinage jour et nuit pour entourer le Parvis Saint-Jean-Baptiste de dattiers. Et installez des tentes de bédouins !

Installez des baffles supplémentaires dans toutes les mosquées de Molenbeek de sorte que les muezzins puissent lancer un appel assourdissant pour la prière du vendredi. Demandez aux femmes de Molenbeek d’entonner un zaghrata lors de la joyeuse entrée des visiteurs intéressés. Prévoyez du henné de toutes les couleurs de l’arc-en-ciel et un costume de danseuse de ventre pour Anke Van dermeersch.

Composez le plus beau comité d’accueil que les deux hommes n’ont jamais eu. Faites venir des fillettes et des garçonnets portant d’énormes bouquets de fleurs, et demandez à des dizaines de joueurs de tamtam de les accompagner toute la journée. Éventez-les avec des feuilles de palmiers. Déposez des pétales de rose et du sable crépitants sous leurs pieds. Concluez la journée magnifique par une danse d’épées, un buffet de couscous et une montagne de sucreries du Moyen-Orient.

Le safari de l’islam est une peau de banane politique, et Schepmans a glissé dessus

Cela peut sembler fou et un brin exagéré. Ce plan peut sembler peu sérieux, ou même peu respectueux. Mais c’est aussi le cas de l’interdiction de Schepmans, un signe de faiblesse qui détériore la démocratie libérale. Ou de la fable de Gypers, qui prétendait que Molenbeek était un « exemple type » de la société diverse. Le safari de l’islam de Wilders et Dewinter est d’une imbécilité provocatrice, l’équivalent politique de la peau de banane pour faire glisser quelqu’un. Avec son interdiction, Schepmans a joyeusement glissé dessus.

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