Le président portugais critique la lenteur à agir de la BCE

(Belga) Le président portugais Anibal Cavaco Silva a critiqué l’action de la Banque centrale européenne (BCE) qui, selon lui, a « une tendance à agir tard » face à la crise de la dette en zone euro, dans un entretien publié lundi par le journal espagnol Expansion.

« Les institutions européennes, dont la BCE, ont une tendance à agir tard », a-t-il estimé et, en particulier, la BCE « a agi très tard » pour apaiser les tensions. « Le retard dans son intervention a créé une énorme spéculation médiatique et dans l’opinion publique », a-t-il dit, jugeant « absurde que certains pays (en zone euro) se financent à des taux négatifs et d’autres paient plus de 6% » de taux d’intérêt. « Cela fait plus d’un an que je dis que la banque centrale d’une union monétaire doit être un prêteur en dernier recours, et que la BCE devrait être disponible pour acheter de manière illimitée de la dette souveraine sur le marché secondaire », a-t-il déclaré, « et en échange les pays aidés doivent conduire des politiques menant à la stabilité des finances publiques ». « Mais, par dessus tout, la mission de la BCE doit être de garantir l’irréversibilité de l’euro ». Ces déclarations surviennent alors que les ministres des Finances de la zone euro se réunissent lundi à Luxembourg pour donner le coup d’envoi à leur principal instrument anti-crise, le Mécanisme européen de stabilité (MES). La BCE a annoncé début septembre des mesures destinées à soutenir les pays les plus fragiles de la zone euro, Espagne en tête, mais attend pour agir que les gouvernements concernés fassent une demande officielle d’aide auprès des fonds de secours européens, ce qui implique des conditions et fait justement hésiter Madrid. (PVO)

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