Ousmane Dia, le père de Sanda Dia © Belga

Le père de Sanda Dia choqué par la diffusion des dernières images de son fils

Le père de Sanda Dia, un jeune étudiant de 20 ans de la KU Leuven décédé durant une épreuve de baptême, s’est dit, à son arrivée vendredi au tribunal correctionnel de Hasselt, choqué par les dernières images de son fils, diffusées jeudi soir par la chaîne flamande VTM et le quotidien Het Laatste Nieuws sur son site. Dix-huit membres du cercle étudiant Reuzegom sont poursuivis pour homicide involontaire, notamment.

« C’était la première fois que je voyais ces images », a commenté Ousmane Dia, qui a affirmé n’avoir pas pu donner son avis avant la diffusion des images. « Je trouve cela scandaleux que l’on affirme que les parents ont donné leur accord. »

Ces derniers ont été prévenus, selon les deux médias, une information confirmée par le conseil d’Ousmane Dia, Sven Mary. Het Laatste Nieuws ajoute que les avocats des proches du jeune homme ne se sont pas opposés à la diffusion des images. Si les médias ont fait preuve de politesse en prévenant les parents, « déclarer que M. Dia a donné son accord relève par contre du mensonge pur et simple ».

Me Sven Mary a ensuite souligné l’importance de l’audience du jour, « peut-être la journée la plus importante du procès ». « C’est la dernière occasion pour les membres de Reuzegom d’éclaircir certains points, de jouer carte sur table. »

Le 5 décembre 2018, le cercle estudiantin avait organisé une épreuve de baptême à laquelle ont pris part Sanda Dia, 20 ans, et deux autres « bleus ». L’activité avait débuté à Louvain et s’était poursuivie dans un chalet à Vorselaar (province d’Anvers) où la victime avait dû rester plusieurs heures dans un puits glacé. L’état de santé du jeune homme s’était nettement dégradé après avoir ingurgité de l’alcool et de l’huile de poisson. La victime, originaire d’Edegem en province d’Anvers, était décédée le 7 décembre 2018 à l’hôpital.

Les débats ne seront pas menés à huis clos

Au début de l’audience vendredi matin, l’avocat Joris Van Cauter, qui représente l’un des prévenus, a demandé à la cour un huis clos. Nombre de ses collègues se sont plaints de l’attitude de la presse, mais la plupart d’entre eux ont laissé au président du tribunal le soin de décider de la publicité des débats.

Les avocats des proches de Sanda Dia n’ont pas non plus demandé explicitement le huis clos.

« Nous sommes d’accord avec la demande de Me Van Cauter pour que les débats se déroulent dans une atmosphère sereine », a déclaré le substitut du procureur du Roi, Bruno Coppin. « Mais nous ne voyons aucune raison pour l’instant de le faire à huis clos. »

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