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Le parlement wallon ne veut pas d’une amnistie générale des collabos

Le parlement wallon ne veut pas entendre parler d’une amnistie générale des faits de collaboration commis pendant la seconde Guerre Mondiale, est-il ressorti mercredi d’un débat d’actualité au parlement wallon. Les quatre groupes politiques ont d’ailleurs déposé une résolution dans laquelle ils s’opposent à l’adoption d’une loi allant dans ce sens.

« L’amnistie en tant que geste collectif reste pour nous un scandale et une faute », a souligné pour sa part le ministre-président Rudy Demotte. Les représentants du PS, du MR, d’Ecolo et du cdH qui se sont succédé à la tribune ont affirmé leur refus d’un oubli des faits commis pendant cette période.

Aujourd’hui, moins de 1.000 personnes pourraient encore prétendre à une amnistie, a rappelé Marcel Cheron (Ecolo). Le député a fait remarquer qu’il existe une loi de 1961, dite Loi Vermeylen, qui leur permet de demander un réexamen de leur dossier à condition qu’elles reconnaissent leur faute. Et de mettre le parlement en garde contre les dangers de l’amnistie. « Ceux qui promeuvent l’amnistie sont aussi ceux qui promeuvent l’amnésie ».

« Il n’est pas question d’oublier ce qui s’est passé car l’oubli est propice à la répétition tragique de l’histoire », a expliqué Alain Onkelinx (PS). Chantal Bertouille (MR) a abondé dans le même sens: « L’oubli est un danger pour la démocratie et une offense pour les victimes et les familles des victimes », a-t-elle dit.

Dimitri Fourny (cdH) a rejoint ses collègues. A l’instar du sénateur Francis Delperée, il a indiqué que pour le cdH, il n’était pas question de mener un débat sur l’amnistie au départ d’une proposition de loi du Vlaams Belang. « Toute loi de ce type participe directement à l’oubli. C’est dire le danger qu’elle représente pour notre histoire et notre démocratie », a-t-il ajouté.

Le Vif.be, avec Belga

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