Le pape François évoque le « martyre » des Arméniens devant un de leurs patriarches

(Belga) Le pape François a rendu hommage jeudi à « l’histoire d’émigration, de persécution et de martyre » des Arméniens, en recevant le « catholicos » orthodoxe Aram Ier, mais sans évoquer directement les grands massacres de 1916 sous l’Empire ottoman.

Dans la chapelle Redemptoris Mater du Vatican, les deux hommes ont eu ensuite un temps de prière en commun pour l’unité des chrétiens. Le Libanais Aram Ier Kechichian, qui réside à Antelias, au nord de Beyrouth, est l’actuel « catholicos de la Grande Maison de Cilicie », et, très actif dans l’oecuménisme, a présidé le Comité central du Conseil oecuménique des Églises (COE). « L’Eglise apostolique arménienne a été contrainte à devenir un peuple pèlerin (…) L’histoire de l’émigration, de la persécution et du martyre de tant de fidèles a laissé des blessures profondes dans le coeur de tous les Arméniens », a rappelé le pape. Cette Eglise orthodoxe très ancienne de sept millions de fidèles est dispersée entre l’Arménie, le Proche Orient et la diaspora, notamment en Amérique du nord. Le pape a rendu hommage au témoignage d' »espérance » des chrétiens arméniens, en évoquant « ces frères chrétiens du Moyen Orient qui vivent dans des zones martyrisées », au moment même où, selon la communauté Sant’Egidio, l’archevêché arménien catholique d’Alep (Syrie) a été bombardé mercredi. Mais François a aussi estimé que ce témoignage devrait inspirer « les chrétiens qui n’affrontent pas de telles difficultés mais risquent de se perdre dans les déserts de l’indifférence » ou « de succomber aux batailles intérieures contre le péché ». François avait déjà reçu en mai le premier des patriarches arméniens, Karékine II, appelant les chrétiens à ne jamais oublier le sang versé par les Arméniens au siècle dernier. (Belga)

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