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Le nombre d’allocataires sociaux en hausse en Belgique

L’an dernier, 1.798.000 Belges, soit 15,9% de la population, vivaient dans une famille avec un revenu inférieur au seuil de risque de pauvreté, ressort-il du « Bilan 2018, pauvreté et exclusion sociale », rédigé par l’Université d’Anvers (UAntwerpen). Un phénomène qui touche en outre de plus en plus les ménages où presque personne ne travaille.

Bien que le risque de pauvreté soit resté stable, il apparait, selon différents indicateurs, que la situation de pauvreté s’est détériorée ces dernières années. Le nombre mensuel moyen de bénéficiaires d’allocations sociales a ainsi crû de 74% en dix ans, passant de 80.485 à 140.150. Cette incertitude croissante concerne principalement des groupes à risque tels que les personnes peu qualifiées ou d’origine étrangère et les familles monoparentales. Entre 2008 et 2017, le risque de pauvreté a reculé de 5,3% chez les plus de 65 ans (de 21,3% à 16%). « Cela s’explique en partie par la hausse des pensions les plus basses mais c’est surtout la conséquence de changements démographiques », explique Jill Coene, de l’Université d’Anvers, qui soutient cette publication annuelle avec d’autres associations flamandes de lutte contre la pauvreté. « Davantage de femmes ont rejoint le marché du travail et ont droit à une pension. »

L’an dernier, 13,5% des Belges vivaient dans une famille avec une très faible intensité de travail, ce qui signifie qu’on n’y travaille à peine ou pas du tout. En Europe, seules l’Irlande et la Grèce affichent de pires chiffres en la matière. Leur situation a en outre fortement empiré: le risque de pauvreté dans ce groupe est en effet passé de 54,7% en 2008 à 70,4% en 2017.

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