© Frédéric Pauwels/Huma

Le ministre-président bruxellois retire ses propos

Le ministre-président bruxellois Rudi Vervoort a tenu à retirer ses propos sur la déchéance de nationalité rapportés mercredi matin dans la presse. « Je n’ai jamais voulu comparer l’incomparable. Je regrette de ne pas avoir anticipé l’incompréhension suscitée et les amalgames – que je désapprouve totalement – qui en ont été tirés. Je tiens donc à présenter mes excuses », indique-t-il mercredi soir dans un communiqué. Armand De Decker estime pour sa part que Rudi Vervoort (PS) peut « difficilement » rester ministre-président bruxellois.

Le ministre-président bruxellois Rudi Vervoort a tenu à retirer ses propos sur la déchéance de nationalité rapportés mercredi matin dans la presse. « Je n’ai jamais voulu comparer l’incomparable. Je regrette de ne pas avoir anticipé l’incompréhension suscitée et les amalgames – que je désapprouve totalement – qui en ont été tirés. Je tiens donc à présenter mes excuses », indique-t-il mercredi soir dans un communiqué.

Rudi Vervoort (PS) avait asséné une charge particulièrement violente contre la volonté du gouvernement fédéral de déchoir de la nationalité belge les binationaux condamnés pour des faits de terrorisme, comparant cette mesure au régime nazi. « La déchéance de nationalité, c’est une recette qui a été utilisée par les Allemands pour considérer que les Juifs n’étaient pas des citoyens à part entière. Le régime de Vichy a fait la même chose: les lois d’exception de Vichy, c’était aussi la déchéance de nationalité des Juifs français à qui on retirait tous leurs biens. La déchéance de nationalité, ça a une histoire », avait-il affirmé. Mercredi soir, le ministre-président bruxellois a retiré ses propos. Il maintient cependant qu’il ne peut accepter la proposition de déchéance de nationalité « car elle heurte le principe d’égalité auquel je suis profondément attaché. Et pour illustrer ma pensée, je citerai la Ligue des Droits de l’Homme qui dans son communiqué du 19 janvier dernier déclarait ceci: ‘Cette mesure est sans doute la plus mauvaise réponse à apporter. Elle risque en effet de créer deux catégories distinctes de citoyens belges : ceux dont la nationalité ne pourra jamais être retirée et ceux qui risquent à tout moment de pouvoir la perdre’ et cela pour le même crime », conclut-il.

De Decker estime que Rudi Vervoort peut difficilement rester ministre-président

Le député MR Armand De Decker estime que Rudi Vervoort (PS) peut « difficilement » rester ministre-président bruxellois après les propos qu’il a tenus mercredi dans la presse sur la déchéance de nationalité des binationaux condamnés pour des faits de terrorisme, peut-on lire jeudi dans L’Echo. L’opposition libérale a déposé une motion parlementaire destinée à faire condamner ces propos.

« Rudi Vervoort a montré la lourdeur de son inculture historique et une inconscience de la sensibilité des différentes communautés qui vivent à Bruxelles et des sentiments des Belges par rapport à leur Histoire. Comparer le gouvernement belge au régime hitlérien, c’est simplement ahurissant et irresponsable. Quelqu’un qui tient des propos pareils peut difficilement rester ministre-président d’un gouvernement », affirme Armand De Decker. Pour lui, la déchéance de nationalité ne pose aucun problème légal. « Un Belge d’origine marocaine ou turque, de deuxième ou troisième génération, est toujours considéré comme un Marocain ou un Turc par son pays d’origine. Donc, il garde son passeport marocain, il ne devient pas apatride, mais il ne sera plus belge. Donc, aucun problème, on peut tout à fait légalement procéder au retrait de sa nationalité belge », juge-t-il.

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