Le groupe Kik verse un million d’euros aux familles des victimes de l’incendie de Karachi

(Belga) La chaîne allemande de vêtements à bas prix Kik a offert une compensation d’un million d’euros aux familles des 300 victimes de l’incendie d’une usine pakistanaise de textile dont elle achetait la production, a annoncé mercredi un syndicat local.

Au moins 289 ouvriers avaient péri en septembre dans l’incendie de l’usine de textile de la compagnie pakistanaise Ali Enterprises, qui produit des vêtements prêt-à-porter exportés en Occident, dont des jeans vendus par le détaillant allemand Kik sous la marque « Okay ». Cet incendie avait révélé les conditions de travail misérables des ouvriers du textile pakistanais et le dilemme des industriels locaux, souvent enclins à sacrifier la sécurité de leurs employés pour exporter davantage. Le bâtiment de l’usine, défraîchi, était plein à craquer, ses fenêtres étaient grillagées et ses escaliers couverts de marchandises au moment de l’incendie. La manufacture n’avait ni sortie de secours ni ventilation adéquate, et ce, bien qu’elle ait obtenu une certification de sûreté par un audit européen. Le magazine allemand Der Spiegel avait rapporté mardi que la chaîne Kik avait reconnu acheter 75% de la production de l’usine pakistanaise et accepté de payer une compensation d’un demi-million de dollars à l’ensemble des familles des victimes, soit moins de 2.000 dollars par vie perdue. Mais la Fédération nationale des syndicats a indiqué qu’elle avait, avec l’ONG « Clean Clothes », réussi à augmenter le montant de la compensation, précisant que Kik est d’accord pour payer un montant initial de 500.000 euros et que « le groupe va payer sous peu un autre demi-million d’euros ». (PVO)

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