Le gouvernement entame l’examen du projet Geens sur les banques

(Belga) Le comité ministériel restreint a entamé lundi l’examen du projet du ministre des Finances, Koen Geens (CD&V), de réforme de la loi bancaire. L’un des chapitres porte sur la séparation des activités bancaires à risque des autres activités que la crise financière de 2008 a mise sur le devant de la scène.

« Nous allons essayer de protéger l’épargne contre les risques que les banques pourraient prendre », a expliqué M. Geens lors de son arrivée au cabinet du premier ministre. Les activités de « trading » sont visées. Les banques pourront continuer à les exercer mais, en fonction des actifs dont elles disposent, elles pourront être tenues de disposer d’un véhicule financier séparé, une sorte de filiale. Il n’est donc pas question d’une séparation pure et simple. « C’est une option mais pour la rentabilité des banques, dans une perspective internationale, je ne suis pas sûr que ce soit une bonne solution », a souligné M. Geens. A leur arrivée au « 16 », les autres ministres ont insisté sur cette nécessité d’une séparation. Différents modèles pour y parvenir sont possibles. « Je suis pour une séparation très forte », a souligné la vice-Première ministre PS, Laurette Onkelinx, qui voit de « bonnes propositions » dans le projet de son collègue. « Il faut aller plus loin et construire un véritable bouclier pour protéger l’épargne des gens », a-t-elle toutefois ajouté. Selon plusieurs journaux, pour répondre à la Commission européenne, M. Geens préconise également d’étendre le régime fiscal dont bénéficient les comptes d’épargne à d’autres produits d’épargne et d’investissement pour englober tous les intérêts et dividendes. « On ne peut plus changer les choses à court terme », a précisé lundi M. Geens. A ses yeux, une telle réforme ne pourra pas intervenir avant le 1er janvier 2015. L’idée n’agrée pas les socialistes francophones. « Je ne pense pas que ce genre de moyens permettra de relancer réellement l’économie en Belgique », a fait remarquer Mme Onkelinx. Le vice-Premier ministre Open Vld, Alexander De Croo, a plaidé pour la stabilité. « Nous devons changer le moins possible la fiscalité de l’épargne aujourd’hui », a expliqué M. De Croo, suscitant l’étonnement de son collègue du CD&V qui a parlé d’une position « conservatrice ». Il est peu probable que les ministres bouclent déjà ce volumineux dossier lundi. D’autres comités restreints devraient suivre. (Belga)

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