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Le gouvernement a-t-il changé de discours sur le pass sanitaire?

Soraya Ghali
Soraya Ghali Journaliste au Vif

Dans le courant du mois d’octobre, les Bruxellois et les Wallons devront présenter un pass sanitaire dans de nombreux lieux publics. Le but : pousser à la vaccination, surtout dans les zones problématiques. Mais le dispositif ne fait pas l’unanimité.

Il s’agit d’un reproche récurrent et, cependant, fondé, tant les décisions politiques ont varié à ce sujet. En mai dernier, Alexander De Croo (Open VLD) évoque un pass sanitaire applicable, dès le 13 août, pour les grands événements. Il assure alors, devant le parlement, qu’il « n’y aura pas d’évolution vers une société du pass ». « Notre liberté ne dépendra pas d’un pass. Je ne veux pas d’une société […] où il faut un pass pour aller chez le coiffeur, pour aller au restaurant », jugeait-il.

Le 1er août, le Premier ministre réaffirme, lors d’un entretien à La Dernière Heure, que « la Belgique n’a pas besoin de cela », avant de se dédire trois semaines plus tard. Le 21 août, en conclusion d’un Codeco, il décidait d’autoriser les communes où le taux de vaccination complète n’avait pas atteint les 70 % – c’est le cas de Bruxelles – à élargir l’utilisation du Covid safe ticket (CST). Enfin, début septembre, face au niveau trop bas de vaccination dans la capitale, l’exécutif sou haite que « ça bouge » à Bruxelles : autrement dit, oui au pass sanitaire comme « outil pour développer la couverture vaccinale ».

La situation n’est pas sansrappeler les revirements du gouvernement sur le port du masqueen 2020: après avoir déclaré que celui-ci était inutile, hormis pour les malades et le personnel soignant, l’exécutif de Sophie Wilmès avait fait volte-face, pour l’imposer progressivement à partir du mois de juillet. Dans les deux cas, la décision politique a été guidée par l’évolution sanitaire mais lesdéclarations trop péremptoiresse sont retournées contre l’exécutif.

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