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« Le dossier du RER est communautaire »

L’ancienne ministre fédérale de la Mobilité, et mère du RER, Isabelle Durant (Ecolo), a mis en cause jeudi la stratégie des partis francophones face à la SNCB. A ses yeux, le dossier RER est de nature communautaire.

Le communautaire n’est pas seulement une affaire de changement de la Constitution. On fait du communautaire tous les jours à la SNCB, on le fait dans le dossier des vols d’avions, et dans 1001 autres dossiers. Celui-ci n’échappe pas à la règle », a déclaré la députée bruxelloise sur les ondes de « La Première ».

A ses yeux, les partis francophones -et particulièrement le PS et le cdH- ont adopté une stratégie perdante face à la société de chemin de fer lorsqu’à une époque, la Wallonie faisait embaucher des cheminots tandis que la Flandre posait des rails. En attendant, les investissements ferroviaires dans le sud du pays ont pris du retard alors que la Flandre bouclait les siens.

« Le problème des francophones, c’est qu’ils paient trois ou quatre fois le prix des investissements qui les regardent », a ajouté Mme Durant.

La bataille pour imposer le RER a été rude, a encore affirmé la ministre en charge de la SNCB de 1999 à 2003. Selon elle, l’opérateur ferroviaire belge ne se soucie plus beaucoup de ce projet maintenant qu’il est réalisé en Flandre. L’actuelle ministre, Jacqueline Galant (MR), s’est contentée de lui emboîter le pas. « La SNCB, voyant qu’elle avait affaire à une ministre qui avait quelques problèmes avec les chiffres et les voies de chemin de fer, s’est saisie du dossier pour proposer des alternatives que la ministre a, sagement, fidèlement, un peu bêtement, ânonnées en Commission (de la Chambre) et qui signaient la fin du RER ».

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