Le dossier de la taxe kilométrique avance discrètement

Le Vif

Les ministres bruxellois de la Mobilité Elke Van den Brandt (Groen) et de l’Environnement Alain Maron (Ecolo) ont assisté, lundi soir à Bruxelles, à un débat sur l’avenir de la qualité de l’air, dans lequel a été abordé le sujet de la taxe kilométrique, à la suite de l’enquête CurieuzenAir sur la qualité de l’air à Bruxelles.

Cette enquête citoyenne est la plus grande jamais réalisée sur le sujet. Elle révèle notamment de grandes différences dans la qualité de l’air dans la capitale, avec des pics de pollution importants dans le centre et près des grands axes routiers.

   Tim Cassiers, du mouvement citoyen BRAL, est immédiatement entré dans le vif du sujet en demandant des nouvelles de la taxe kilométrique, qui serait, selon lui, la plus efficace pour réduire le nombre de voitures en ville.

   « Nous n’en avons pas beaucoup entendu parler ces dernières semaines, mais ce n’est pas spécialement une mauvaise nouvelle », a répondu Mme Van den Brandt. « Bruxelles a proposé un modèle qui a passé tous les tests juridiques. Les autres Régions n’étaient pas du tout satisfaites et ça a donné lieu à un débat politique opposant les pour et les contre. Le travail a été fait en silence et ce qui était d’abord un ‘non’ complet est devenu un ‘peut-être’. Il y aura un autre comité de concertation avec les Régions le 2 juin », a-t-elle expliqué. A cette date, tous les rapports finaux seront rendus et la phase de consultation fédérale prendra fin.

Les deux ministres bruxellois ont rappelé qu’ils souhaitaient que la taxe soit mise en œuvre avant la fin de cette législature. Entre-temps, la zone à faibles émissions (LEZ) de Bruxelles est l’arme la plus importante dans la lutte contre la pollution atmosphérique, a souligné le ministre Alain Maron. Ce dispositif prévoit notamment une interdiction du diesel en 2030 et une électrification complète du parc automobile en 2035.

En ce qui concerne les normes de qualité, le ministre a souligné que Bruxelles était demandeuse de normes plus strictes au niveau européen. L’Europe limite en effet le taux de dioxyde d’azote (NO2) à 40 microgrammes par mètre cube (µg/m3) d’air, alors que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) recommande un maximum de 10 µg/m3. « Nous préconisons également que l’Union européenne adopte les lignes de l’OMS. Cela pourrait constituer un levier de plus pour accélérer les choses », a conclu M. Maron

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