Le départ du ministre polonais de l’Environnement crée la surprise à la conférence climat

(Belga) L’annonce mercredi du remplacement du ministre polonais de l’Environnement en pleine conférence climatique de l’ONU qu’il préside à Varsovie a créé la surprise parmi les participants à cette conférence.

Le Premier ministre polonais Donald Tusk a annoncé un remaniement gouvernemental impliquant le départ du ministre de l’Environnement Marcin Korolec et des changements à la tête de six autres ministères. « C’est dingue. Changer le ministre qui mène les négociations sur le climat montre que le Premier ministre Tusk n’est pas sincère au sujet de la nécessité d’un accord ambitieux sur le climat », a réagi Maciej Muskat, directeur de Greenpeace Pologne. M. Korolec a souligné cependant qu’il continuerait à « assumer la fonction de président de la Conférence climatique jusqu’au prochain sommet du climat en décembre 2014 à Lima », même si les négociations à Varsovie s’achèvent vendredi. Il a précisé lors d’une brève déclaration à la presse qu’en dépit de sa démission, il s’est vu confier par le Premier ministre la responsabilité de l’ensemble des questions climatiques au sein du gouvernement polonais, en qualité du vice-ministre de l’Environnement. Le remplaçant de M. Korolec, Maciej Grabowski qui prendra officiellement ses fonctions de ministre de l’Environnement le 27 novembre, a de son côté annoncé mercredi que l’exploitation du gaz de schiste en Pologne allait être « sa priorité ». Pour assurer son indépendance énergétique, la Pologne veut continuer à exploiter son charbon et ne cache pas non plus son intention de s’appuyer sur le gaz de schiste, faisant hurler les écologistes. Le gouvernement a déjà accordé à une trentaine de sociétés, notamment Chevron ou Lane Energy, quelque 105 concessions. Au total, 12,5 milliards d’euros pourraient être investis d’ici à 2020 pour exploiter ces gisements. (Belga)

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