.

Lancement de l’institut bruxellois d’études avancées BrIAS sur le thème de l’alimentation

L’Université libre de Bruxelles (ULB) et la Vrije Universiteit Brussel (VUB) font écho jeudi de la première session du BrIAS (Brussels Institute for Advanced Studies – Institut bruxellois d’études avancées), à l’occasion du lancement de son site internet. Celle-ci avait pour thème l’alimentation, le climat et la durabilité.

Pour cette première saison test, qui s’est tenue de mi-janvier à mi-avril, quelque 25 chercheurs ont été logés à l’hôtel pour des durées allant de un à trois mois. Ils ont été choisis comme invités par une équipe de la VUB qui travaille sur l’histoire de l’alimentation et une autre de l’ULB tournée vers les techniques pour améliorer les cultures.

Les deux universités soeurs ont imaginé conjointement les contours du BrIAS à compter de 2018. « Les instituts d’études avancées sont des structures, développées à partir des années 30 aux États-Unis, où on réunit des chercheurs d’horizons différents, idéalement pour plusieurs mois », a expliqué le professeur Serge Jaumain, co-directeur du BrIAS. « On les loge et on leur permet de travailler sur leurs propres projets, mais on leur demande aussi de participer à un certain nombre d’activités. La visée est que de la rencontre de l’ensemble de ces chercheurs émergent de nouvelles idées qui fassent progresser la science. Depuis une quinzaine d’années, ces instituts ont gagné l’Europe, mais jusqu’à présent il n’y en avait pas en Belgique« .

Loin d’être étranger au territoire, le concept du BrIAS ravive la mémoire des Congrès Solvay, qui ont réuni au début du XXe siècle à Bruxelles des scientifiques de premier plan comme Albert Einstein et Marie Curie.

L’institut prendra racine dans le complexe Usquare, projet soutenu financièrement par le Fonds Européen de Développement Régional (FEDER) qui devrait être inauguré en 2024 sur le site des anciennes casernes d’Etterbeek.

Une vingtaine de logements seront destinés à l’hébergement de chercheurs internationaux de renom. Des places seront aussi réservées pour des chercheurs dits « en danger », qui sont privés de la liberté de travailler dans leurs pays, et pour d’autres issus de pays du Sud qui sont engagés dans des projets de coopération au développement avec l’ULB et la VUB.

À terme, l’institut fonctionnera 10 mois sur 12. Chaque thème aura vocation à être étudié en profondeur pendant 2 ans. Le BrIAS cherchera à générer une émulsion intellectuelle qui s’affranchit des limites posées entre les disciplines.

Les chercheurs devront participer, à tout le moins, à des séminaires hebdomadaires pour se rencontrer. Ils seront aussi amenés à irriguer les équipes de recherche des deux universités et à organiser des conférences à destination des étudiants. « L’idée est aussi de profiter de leur présence pour organiser de grandes conférences ouvertes à tous, afin de faire rayonner Bruxelles et de permettre aux Bruxellois d’accéder à une présentation vulgarisée des recherches« , poursuit Serge Jaumain. « On n’a pas pu le faire en présentiel cette année en raison de la pandémie, mais des conférences aux étudiants et des petits colloques ont pu être suivis à distance ».

Contenu partenaire