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La Wallonie perd les eaux, dont un tiers dans les fuites du réseau

Quatre-vingt millions de mètres cubes d’eau échappent à la facturation, chaque année, en Wallonie.

Quatre-vingt millions de mètres cubes d’eau échappent à la facturation, chaque année, en Wallonie. Entraînant une perte « sèche » annuelle de 64 millions d’euros. Un tiers de ce volume est lié aux fuites du réseau de distribution publique, lit-on dans le bilan annuel des opérateurs publics Aquawal. Ce chiffre de 80 millions représente les volumes non enregistrés, la différence entre les volumes produits ou achetés et injectés en tête du réseau public par les distributeurs, et ceux comptabilisés par les compteurs d’eau des usagers.

Ces volumes non enregistrés cumulent fuites en voirie et chez les particuliers, eau consommée par les services d’incendie, la Protection civile et le nettoyage des réseaux ainsi que le sous- enregistrement des compteurs (un vieux compteur a tendance à sous-estimer le volume d’eau) et les vols d’eau. Selon Aquawal, les fuites d’eau ne représenteraient qu’un tiers des volumes non facturés. Ce chiffre de 80 millions serait stable « depuis au moins 2005 », selon la ministre de l’Environnement, Céline Tellier (Ecolo), même si les distributeurs remplacent peu à peu les canalisations vétustes (460 millions d’euros investis, ces cinq dernières années) dans le réseau de 40 000 kilomètres.

Quant aux fuites dans les installations privées, les distributeurs wallons disent avoir procédé à 2 005 interventions en 2019 et 2020. Le volume d’eau concerné atteignait 1 421 515 mètres cubes, induisant un montant de réduction de factures de l’ordre de 4 360 000 euros, soit l’équivalent de 0,6% du montant total facturé annuellement aux consommateurs.

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