Le ministre de la Défense et des Services publiques, Steven Vandeput, assistant au départ de 6 Falcon en mission, sous l'oeil des caméras © Belga Image

La « vision stratégique 2030 » de la Défense: entre « fabrique de rêves » et « ballon d’oxygène »

La « vision stratégique » de la Défense a été adoptée jeudi en comité ministériel. Les sentiments des syndicats quant à elle semblent mitigés. Explications.

Lors de la succincte présentation à la presse, le premier ministre a reconnu qu’il incomberait aux prochains gouvernement et parlement de prendre eux aussi leur lot de décisions pour concrétiser cette « vision » qui s’étend jusqu’à 2030.

« Alors que la Défense a besoin plus que jamais d’un plan clair qui offre des certitudes, de la stabilité et de la continuité tant à l’organisation qu’au personnel, ce gouvernement annonce d’ores et déjà que la prochaine législature devra adapter la vision en permanence. Comment pouvons-nous, en tant que Défense ou organisation syndicale, donner du crédit à cette vision et aux ambitions qui en découlent? Tant les expériences du passé que les nouvelles intentions pour l’avenir créent de cette manière une confiance fragile envers une réalisation et une exécution des ambitions annoncées par le gouvernement », explique la CGPM dans un communiqué. « Cette liste d’investissements détaillée dans la Vision stratégique peut être qualifiée dans de liste de bonnes intentions. Bienvenue dans la fabrique de rêves », a-t-elle ajouté.

De son côté, le Syndicat Libre de la Fonction Publique (SLFP) estime que ce plan offre le ballon d’oxygène dont elle avait besoin après trois décennies passées à contribuer à l’assainissement des finances publiques. En effet, selon le syndicat libéral, le plan (qualifié de « vision » par le gouvernement) s’inscrit dans une vision durable de la Défense. « Il semble cohérent car les engagements pris à long terme sont crédibilisés par les 200 millions d’euros dégagés à court terme durant cette législature ainsi qu’un budget pour les investissements matériel majeur de 9,2 milliards d’euros jusqu’en 2030 », ajoute-t-il. Le SLFP annonce toutefois sa vigilance sur le statut du personnel et le problème des pensions qui va de pair avec le rajeunissement annoncé des forces armées. Il demande de recevoir des éclaircissements au plus vite.

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