La tuberculose recule moins vite que prévu en Belgique

(Belga) Le nombre de cas de tuberculose diminue en Belgique mais cette régression est plus lente que prévu depuis le début des années 90, observe le Fonds des Affections Respiratoires (FARES). La maladie infectieuse, qui fait l’objet d’une journée mondiale ce dimanche 24 mars, se développe notamment à cause de la pauvreté et des inégalités sociales.

Découverte en 1882 par le médecin allemand Robert Koch, la tuberculose est une maladie infectieuse provoquée par un microbe (le bacille de Koch), qui se transmet par voie aérienne. L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a estimé le nombre de cas à 12 millions dans le monde en 2011, dont 1.044 en Belgique (9,5 par 100.000 habitants). Si la maladie régresse en Belgique depuis le début des années 90, les projections prévoyaient cependant une baisse sous le seuil de 5 cas par 100.000 habitants. « La persistance de la pauvreté et des inégalités sociales explique notamment ce ralentissement », indique le docteur Maryse Wanlin, directrice médicale du FARES. « Mais aussi l’immigration depuis les pays à haute prévalence. La proportion de personnes infectées venant de pays étrangers était de 18% au début des années 90, contre plus de 50% aujourd’hui. » En Belgique, les différences interrégionales restent d’ailleurs marquées. La Région bruxelloise a une incidence quatre fois supérieure à celle de la Flandre et de la Wallonie. La maladie est également plus présente dans les grandes villes comme Liège (19,5/100.000), Charleroi (19,2/100.000) et Bruges (15,4/100.000). Maladie curable à l’aide d’un traitement long (au minimum six mois), la tuberculose s’accompagne aujourd’hui de bacilles résistants aux antibiotiques. Environ 630.000 personnes sont concernées, selon l’OMS. « Leur prise en charge constitue un véritable défi pour le futur », analyse Maryse Wanlin. (PVO)

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire