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La sortie du nucléaire aurait un impact limité sur les prix pour les consommateurs

Le Vif

Le rapport d’évaluation sur la sortie complète du nucléaire d’ici fin 2025, que la ministre fédérale de l’Energie, Tinne Van der Straeten (Groen), doit présenter vendredi au conseil des ministres restreint, conclut que l’impact sur le prix serait « limité », rapportent jeudi Le Soir etla RTBF, qui ont consulté le document. La transition est évaluée à 257 millions d’euros par an pendant 15 ans.

Le rapport d’évaluation reprend l’étude menée par l’UGent qui avait conclu à un faible impact du maintien ou non de deux réacteurs nucléaires sur les prix de gros de l’électricité – de l’ordre de 5 à 15 euros par an TVA comprise pour un ménage moyen.

Une étude complétée par des simulations menées par la Commission de régulation de l’électricité et du gaz, qui évalue entre minimum 1,3 % et maximum 4,24 % la différence pour les factures – dont le prix de gros ne représente qu’environ un tiers du total – des ménages, des entreprises et des industriels entre un scénario de fermeture complète et un scénario de maintien de 2 GW nucléaire. « L’impact sur les prix s’avère limité », note le rapport.

Le rapport d’évaluation s’est également penché sur la sécurité d’approvisionnement en gaz naturel. Le rapport d’évaluation porte à croire que les nouvelles centrales pourront être alimentées de façon pérenne vu le réseau de transport existant. « Rien ne permet d’attester que la capacité du système gazier à alimenter tous les besoins en hiver dans le cas d’un système électrique qui repose très fortement sur des centrales à gaz pour son adéquation, ne serait pas suffisante », peut-on y lire. « Il est conclu que la première enchère organisée dans le cadre du CRM (le « mécanisme de rémunération de capacité », NDLR) a atteint son objectif et que son résultat permettra avec le concours du résultat de Y-1 (une enchère prévue en 2024, NDLR), de garantir la sécurité d’approvisionnement du pays à partir de 2025 dans un contexte de fermeture complète de toutes les centrales nucléaires », écrit encore le SPF Economie dans ce rapport.

La sécurité d’approvisionnement n’est en effet garantie qu’avec le concours de cette autre enchère prévue en 2024 (le « Y-1 ») et qu’à condition que la centrale de Vilvorde, pour laquelle la ministre flamande de l’Environnement Zuhal Demir (N-VA) a refusé d’accorder un permis, soit construite comme prévu, souligne encore le document.

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