La Pussy Riot libérée dépose un recours auprès de la Cour européenne

(Belga) Ekaterina Samoutsevitch, membre du groupe Pussy Riot remise en liberté récemment, a déposé un recours à la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH), se plaignant de ses conditions de détention et d’entraves à sa liberté d’expression, a indiqué vendredi son avocate.

La jeune femme, dont la condamnation à deux ans de détention a été transformée en sursis la semaine dernière, a déposé un recours préliminaire, se référant à l’article 3 de la Convention européenne des droits de l’Homme sur la torture. Elle se plaint du traitement subi durant son procès et celui de deux autres membres du groupe. Ces deux dernières ont vu leur condamnation maintenue et sont toujours en détention. « J’ai joint au recours l’emploi du temps des audiences au tribunal. On peut voir que les jours d’audience se terminaient après 21h00. Ce qui signifie qu’elles rentraient dans leurs cellules vers minuit. Et elles devaient se lever de nouveau vers 05h00 ou 06h00 du matin pour aller au tribunal », a expliqué l’avocate Irina Khrounova à la radio Echo de Moscou. « Ainsi, elles dormaient peu durant la journée, ne mangeaient pas du tout et ne buvaient pas », a-t-elle ajouté. « Du point de vue de la Convention européenne, c’est un traitement inacceptable pour des personnes incarcérées », a-t-elle conclu. L’avocate a précisé que le recours portait également sur les entraves à la liberté d’expression. Ekaterina Samoutsevitch, 30 ans, Nadejda Tolokonnikova, 22 ans, et Maria Alekhina, 24 ans, avaient été condamnées en août à deux ans de camp de travail pour « hooliganisme » et « incitation à la haine religieuse » après avoir chanté en février une « prière-punk » contre Vladimir Poutine dans la cathédrale de Moscou. (NATALIA KOLESNIKOVA)

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