En appui aux forces de l'ordre locales, la police fédérale déploie notamment chevaux de frise et policiers à cheval. © Patrick Lefevre/BELGAIMAGE

La police montée répond à moins d’un tiers des sollicitations

La police montée ne peut répondre qu’à 30% de l’ensemble des sollicitations qu’elle reçoit, indique mardi Benoît Van Houtte, directeur de la Sécurité publique à la police fédérale, dans les colonnes de Sudinfo.

Après avoir dû faire appel à des cavaliers indépendants pendant quelques mois, le service a reçu le feu vert pour le recrutement de 14 agents opérationnels. Ce qui portera leur total à 95, un chiffre encore en deçà du cadre de 120. Résultat: moins d’un tiers des demandes, qui viennent à 95% des polices locales, peuvent être rencontrées.

Bien que des événements (festivals, matches de foot) aient été supprimés dernièrement, les cavaliers ont été fortement sollicités pour les patrouilles préventives en vue du respect des mesures Covid ou pour encadrer des rassemblements comme au Bois de la Cambre.

« Je questionne la ministre depuis un moment déjà sur ce sujet important », réagit le député MR Philippe Pivin. « C’est tout simplement choquant ! Il manque donc près de 30% du personnel au cadre organique. On place la police à cheval dans une situation inacceptable alors qu’elle effectue un travail essentiel. Comment créer des vocations et réussir les recrutements impératifs pour nos services de police ? Cette image est néfaste et n’aidera pas alors que l’on cherche plus de 1.600 nouveaux policiers par an ! Sous la précédente législature, il a été décidé de conserver la police à cheval et toutes ses missions. Les chiffres sont clairs : depuis 2016, ce sont 11.384 interventions sur 5 années effectuées. Le rapport 2020 de la Police fédérale quant à lui indique que les demandes d’appui à la Police à cheval ont augmenté de 174% l’année dernière. On a maintenu la Police à cheval, ce n’est pas pour la délaisser de la sorte. »

Contenu partenaire