Michael Freilich (N-VA) © BELGA

La N-VA ouvre la porte à une démission de Petra De Sutter dans l’affaire bpost

Alors que les soupçons de conflit d’intérêt pèsent de plus en plus lourd sur la ministre Groen, ciblée alors que son cabinet paye deux employés de bpost.

La N-VA a ouvert la porte à une démission de la ministre des Entreprises publiques Petra De Sutter (Groen). Le député Michael Freilich (N-VA) a émis des doutes sur le fait qu’elle puisse garder son poste au sein du gouvernement.

Freilich a dénoncé le fait que l’un des deux experts a travaillé sur des dossiers sensibles et que le cabinet de De Sutter a activement fait pression contre la réduction de la concession du journal. « Il apparaît maintenant que les déclarations de la ministre se sont révélées fausses et que le conflit d’intérêt s’est produit au plus haut niveau. De plus, il est hallucinant qu’une ministre et son cabinet fassent activement pression pour injecter le plus d’argent possible dans une entreprise publique. C’est contraire à l’intérêt public », a déclaré M. Freilich. « Si cela est prouvé, la ministre ne devrait plus être autorisée à rester en fonction. Dans le même temps, Petra De Sutter a nié l’éventualité d’un conflit d’intérêt.

Pourquoi la N-VA pense à une démission de Petra De Sutter

Au moins un des deux collaborateurs détachés et payés par bpost au sein du cabinet de la ministre suivait activement la concession pour la distribution de journaux, marquée par des irrégularités, rapportent nos confrères de L’Echo. Le journal a épinglé des conversations WhatsApp entre le chef de cabinet de Petra De Sutter et l’ancien CEO de bpost, Dirk Tirez.

La ministre, elle, soutient qu’il n’y a pas de conflit d’intérêts. « Je vais répondre à toutes les questions au Parlement la semaine prochaine », annonce-t-elle. Petra De Sutter précise encore que le contrat sur la distribution des journaux relève de la compétence du ministre de l’Économie, Pierre-Yves Dermagne (PS). « C’est son cabinet qui est à la manœuvre et qui fait ensuite un état des lieux du dossier dans un groupe de travail inter-cabinets », explique-t-elle. Selon la ministre, ce groupe de travail comprend un collaborateur de son cabinet qui n’a aucun lien avec bpost. « Là, il avait le lead, a négocié et avait la parole. » Mais « les décisions politiques sont prises par les ministres et le gouvernement, pas par les collaborateurs« , conclut-elle.

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