Valerie Van Peel © Belga

La N-VA accuse le Vld de freiner une réforme du Fonds amiante sous lobby entrepreneurial

Le Vif

La députée N-VA Valerie Van Peel a accusé lundi les partis du gouvernement fédéral (MR, CD&V, Open Vld) de freiner une amélioration de l’indemnisation des victimes de l’amiante sous pression des entreprises, ce que la majorité réfute.

Les députés de la majorité ont quitté mercredi dernier la commission des Affaires sociales de la Chambre pour bloquer – faute de quorum – une proposition de loi qui aurait, sans cela, obtenu le soutien de l’opposition, a affirmé Mme Van Peel sur les ondes de la VRT radio.

Le texte de Mme Van Peel modifie les délais de prescription, étend le champ des maladies prises en considération et facilite l’accès au Fonds amiante, qui peut verser des indemnités aux victimes de mésothéliome ou d’asbestose à la suite d’une exposition à cette substance.

Selon Valerie Van Peel, l’Open Vld subirait dans ce dossier un important lobbying des entreprises, incarné par la présence mercredi dans les travées de la commission de la Chambre d’un représentant de la Fédération des Entreprises de Belgique (FEB).

Le président de cette commission, Vincent Van Quickenborne, a argué de la nécessité d’entendre à nouveau la ministre de la Santé Maggie De Block, Open Vld comme lui, avant de procéder au vote, vu que les amendements déposés n’avaient pas encore fait l’objet d’une consultation avec elle.

Un argument fallacieux, selon la N-VA, qui affirme que le gouvernement Verhofstadt, à son époque, avait déjà été démarché par la firme Eternit pour contraindre les victimes à choisir entre une indemnisation par le Fonds amiante ou le droit de citer les entreprises en justice.

« De nouveaux amendements ont été déposés et -comme toujours- ils doivent d’abord être débattus. Aucun partenaire n’avait été invité à le faire », confirmait-on au CD&V.

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