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La moitié des musulmans belges seraient fondamentalistes

Celine Bouckaert
Celine Bouckaert Journaliste au Vif

Selon une étude du Berlin Social Science Center, relayée par le quotidien De Morgen, les musulmans belges seraient parmi les plus fondamentalistes d’Europe. Seuls les musulmans autrichiens le seraient davantage.

Le Berlin Social Science Center a interrogé 9.000 musulmans et chrétiens en Belgique, aux Pays-Bas, en Allemagne, en France, en Suède et en Autriche. Pour la Belgique, les chercheurs ont soumis trois affirmations à 600 Belges francophones et 600 Belges néerlandophones qui se considèrent comme musulmans :

1. « Les musulmans devraient retourner aux racines de la foi »

2. « Il n’y a qu’une seule interprétation du Coran et tout musulman devrait s’y tenir »

3. « Les règles du Coran sont plus importantes que les règles du pays dans lequel je vis »

Les chercheurs considèrent les participants ayant répondu oui aux trois questions comme fondamentalistes, ce qu’ont fait la moitié des Belges. Cependant, selon Ruud Koopmans, l’auteur néerlandais de l’étude, le véritable conflit repose sur le fait que la moitié des personnes interrogées n’aient pas adhéré aux trois affirmations. « Il est fort tentant d’en faire un conflit entre les musulmans radicaux et l’Occident. Cependant, il s’agit en premier lieu d’une guerre civile au sein de l’islam, à savoir entre un groupe qui pense que la seule interprétation possible de l’islam date de l’an 700, et le groupe qui estime que l’islam est adapté à un état de droit démocratique ».

Selon l’étude, une majorité de musulmans belges ressentiraient une animosité à l’égard d’autres groupes : 60% ne souhaiteraient pas d’amis homosexuels, 56,7% se méfieraient des juifs et 63% s’imagineraient que l’Occident veut détruire l’islam.

Les chiffres de l’étude font état de différences régionales. Ainsi, les pourcentages sont plus élevés en Flandre qu’en Wallonie. En outre, comme le fait remarquer le journal De Morgen, il est étonnant que l’Allemagne et la Suède présentent des chiffres peu élevés alors que la Suède mise très fort sur l’intégration et l’Allemagne pas du tout.

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