La justice ouvre la voie au possible retour de Musharraf au Pakistan

(Belga) La justice pakistanaise a ouvert la voie vendredi à un possible retour au pays de l’ancien président Pervez Musharraf, mis en cause dans plusieurs affaires dont des meurtres, en lui garantissant une liberté sous caution à son arrivée, prévue ce week-end.

L’ancien général, arrivé en 1999 au pouvoir à la faveur d’un coup d’État, se trouve actuellement à Dubaï, d’où il prévoit de prendre l’avion dimanche pour atterrir à Karachi, la mégalopole du sud du Pakistan. Il compte ensuite participer aux élections générales du 11 mai, historiques car le gouvernement civil vient de terminer une législature complète de cinq ans, une première dans ce pays à l’histoire jalonnée de putschs. M. Musharraf a plusieurs fois annoncé son retour au pays ces dernières années avant de se raviser, par crainte notamment d’être arrêté à son arrivée. Il avait quitté le pouvoir et le pays en 2008 après avoir été poussé à la démission notamment par la justice, qui l’a mis en cause dans trois affaires: les meurtres du leader indépendantiste baloutche Akbar Bugti en 2006 et de l’ancien Premier ministre Benazir Bhutto en 2007, et le renvoi illégal de juges en 2007. Ces trois mandats d’arrêt ne l’empêchent pas d’être candidat aux élections. En prévision de son retour, sa fille, Ayla Raza, avait déposé une demande préventive de liberté sous caution devant un tribunal de Karachi. Le gouvernement sortant, dominé par le Parti du peuple pakistanais (PPP) du président Asif Ali Zardari, veuf de Benazir Bhutto, avait jusqu’ici prévenu que M. Musharraf serait arrêté dès qu’il poserait le pied sur le sol pakistanais. (PVO)

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